Le transfert officiel des actions d'ArcelorMittal Algérie, Arcelor pipes and tubes Algeria, ArcelorMittal Tébessa au profit du Groupe Imetal finalisé dimanche dernier, la balle est désormais dans le camp des ouvriers qui devront ainsi se mobiliser autour de l'objectif fixé par les pouvoirs publics, à savoir couvrir les besoins du pays en produits sidérurgiques. En effet, selon les prévisions, la production cumulée entre public et privé (Bellara, Erthb, El Hadjar et Tosyali) pourrait atteindre en 2019-2020 les 13 millions de tonnes réduisant ainsi considérablement la facture d'importation qui avoisine les 7 milliards de dollars. Le transfert officiel des actions d'ArcelorMittal Algérie, Arcelor pipes and tubes Algeria, ArcelorMittal Tébessa au profit du Groupe Imetal finalisé dimanche dernier, la balle est désormais dans le camp des ouvriers qui devront ainsi se mobiliser autour de l'objectif fixé par les pouvoirs publics, à savoir couvrir les besoins du pays en produits sidérurgiques. En effet, selon les prévisions, la production cumulée entre public et privé (Bellara, Erthb, El Hadjar et Tosyali) pourrait atteindre en 2019-2020 les 13 millions de tonnes réduisant ainsi considérablement la facture d'importation qui avoisine les 7 milliards de dollars. Les investissements injectés dans le complexe sidérurgique d'El Hadjar de l'ordre d'un milliard de dollars destinés à la rénovation et à la réhabilitation des installations existantes avaient rassuré les quelque 5 200 travailleurs et cadres quant à leurs emplois qui se trouvent ainsi préservés durablement dans la mesure où le complexe rénové redémarrera avec une production prévue de 1,2 millions de tonnes/an pour atteindre progressivement 2,4 millions à l'orée 2020. Ce qui développera l'activité et pourra même créer d'autres emplois directs et indirects. Pour le syndicat du complexe sidérurgique, le transfert de ces actions est la concrétisation d'une demande exprimée par les travailleurs qui avaient appelé à la renationalisation de l'usine depuis plus de deux ans. «Nous saluons et soutenons sans réserve cette opération et nous nous félicitons de voir enfin revenir ce fleuron de l'industrie sidérurgique nationale dans le giron de l'Etat. Les travailleurs se sentent plus que concernés par cette reprise et se disent prêts à relever le défi. Il s'agit pour nous de tenir l'engagement pris devant le Premier ministre lors de sa visite au complexe le 9 mars, l'engagement de travailler encore plus et de produire de telle sorte qu'on arrive même à exporter nous débarrassant ainsi de cette dépendance de l'étranger en matière de produits sidérurgiques dont la facture est très lourde pour l'économie du pays», nous a déclaré, hier, le secrétaire général de cette instance représentative des travailleurs. Cet enthousiasme et cet engouement est aussi perceptible dans les milieux ouvriers qui voient en ce transfert «l'indépendance pure et simple du complexe». «Il n'y aura plus d'étranger pour nous diriger ou gérer ou encore pour nous imposer des décisions, ce sera uniquement entre nous, entre Algériens et là nous ferons tout pour que ce complexe retrouve son niveau de production d'antan, et même plus, car, avec la rénovation des installations, le travail sera plus facile, avec un rendement bien meilleur. De toute façon, personnellement, je tiens à remercier tous ceux qui ont œuvré pour ce transfert qui concrétise la renationalisation du complexe», nous dit un ouvrier travaillant dans l'aciérie à oxygène. Un autre affirme que les compétences algériennes en matière de sidérurgie n'ont rien à envier à celles des spécialistes européens et autres. «Nos ingénieurs et techniciens totalisent plus de vingt ans d'expérience et le fait que ce transfert des actions ait lieu est l'expression d'une confiance en ces compétences et donc je peux vous assurer que la prise en main du complexe par ces derniers donnera lieu à une maîtrise de la situation en matière d'organisation, d'affectation, d'organigramme, d'hygiène et de sécurité, de maintenance, et en matière de production qui connaîtra une courbe ascendante dans les années à venir», nous assure un jeune ingénieur. Au niveau du complexe, l'entreprise Pirson qui avait remplacé l'italienne Ferretti qui s'était déclarée incompétente, est très active et s'emploie à réparer les fissures découvertes au niveau des parois intérieures du Haut Fourneau n°2. Le redémarrage du Haut Fourneau était prévu pour le 4 août dernier mais, suite à cette découverte, il a été reporté pour le mois de novembre 2016, date butoir fixée par cette entreprise pour les premiers essais. M. R.