Le président philippin Rodrigo Duterte a envoyé un de ses prédécesseurs, Fidel Ramos, en mission pour tenter de reprendre contact avec son homologue chinois Xi Jinping et d'améliorer les relations entre Manille et Pékin. Le président philippin Rodrigo Duterte a envoyé un de ses prédécesseurs, Fidel Ramos, en mission pour tenter de reprendre contact avec son homologue chinois Xi Jinping et d'améliorer les relations entre Manille et Pékin. Les deux pays sont en conflit sur des revendications territoriales de Pékin en mer de Chine méridionale. Et les relations bilatérales se sont profondément envenimées sous la présidence de Benigno Aquino, qui avait saisi la Cour permanente d'arbitrage de La Haye (CPA) pour trancher le litige. Celle-ci a désavoué la Chine en juillet en statuant que les revendications de Pékin dans cette mer n'avaient «aucun fondement juridique». La Chine a balayé cette décision d'un revers de la main et Rodrigo Duterte s'est plusieurs fois montré ouvert à des discussions avec Pékin sur ce contentieux territorial. «Mon boulot est de chercher certains vieux amis qui ont des contacts avec les dirigeants à Pékin», a déclaré, hier, aux journalistes M. Ramos, arrivé la veille à Hong Kong. M. Ramos, 88 ans, n'a donné que très peu de détails sur les personnes qu'il comptait rencontrer dans l'ex-colonie britannique, et n'a pas dit s'il allait se rendre en Chine continentale. Celui qui fut président des Philippines de 1992 à 1998, et qui est de longue date l'avocat d'un rapprochement sino-philippin, a indiqué que cela dépendait des instructions de Manille. Le porte-parole de M. Duterte, Ernie Abella, a estimé que ce voyage pouvait «ouvrir la voie à de prochaines discussions diplomatiques». Pékin revendique la quasi totalité de la mer de Chine méridionale, soit 2,6 millions de kilomètres carrés sur un total de plus de trois millions, et se fonde pour cela sur une délimitation en «neuf traits» apparue sur des cartes chinoises des années 1940. Le Vietnam, la Malaisie, Brunei et Taïwan ont également des revendications sur la mer de Chine méridionale, réputée riche en hydrocarbures et par où transitent 4,5 milliards d'euros de fret annuel.