L'organisation de la formule «Loger chez l'habitant», instituée par une instruction interministérielle il y a 4 ans, ne semble pas trouver d'écho favorable à Jijel en raison de la réticence de loueurs de structures d'accueil à s'inscrire dans un cadre organisé, a indiqué à l'APS le directeur de wilaya du tourisme et de l'artisanat. L'organisation de la formule «Loger chez l'habitant», instituée par une instruction interministérielle il y a 4 ans, ne semble pas trouver d'écho favorable à Jijel en raison de la réticence de loueurs de structures d'accueil à s'inscrire dans un cadre organisé, a indiqué à l'APS le directeur de wilaya du tourisme et de l'artisanat. Cette instruction cosignée par les ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, et du Tourisme et de l'Artisanat, prévoyait à l'origine de recenser toutes les structures d'accueil des estivants de façon à disposer de statistiques fiables et d'un aperçu sur les potentialités d'hébergement dans le domaine touristique, a précisé Noureddine Mansour. Cette initiative n'a pas trouvé de répondant auprès de nombreux propriétaires d'espaces à louer du fait, entre autres, de l'absence de documents nécessaires pour les structures proposées à la location, l'absence de permis de construire et du titre de propriété notamment. M. Mansour a estimé que le texte de la circulaire devrait être revu et reformulé pour «mieux coller» à la réalité et amener ces opérateurs à adhérer à cette démarche. Sur le terrain, on s'interroge encore sur les conditions d'accueil dans ces structures qui ne semblent pas «coller» aux slogans publicitaires affichés sur les multiples panneaux qui inondent la ville. Outre les agences immobilières ou agences de voyage dument habilitées pour ce genre de transactions, beaucoup de citoyens s'improvisent loueur de structure d'hébergement (maison, villa ou étage de villa), en l'absence de réglementation idoine. Ceux-là servent, en fait, d'intermédiaires activant au moyen de simples téléphones, contribuant ainsi à «gonfler» le montant de la location proposée. Il n'y a qu'à voir les affichettes placardées sur les murs, les pylônes électriques, les devantures, voire des murs de clôture de cimetière, pour se rendre compte de la frénésie qui s'est emparée de ces intermédiaires communiquant leurs coordonnées pour d'éventuelles réservations. Certaines structures proposées à la location sont parfois vétustes, insalubres, peu ou pas entretenues, et sont divisées de manière à générer le plus de revenus possibles en maximisant le nombre de locataires. C'est le cas de garages, de bâtisses à l'état de chantier ou encore de réduits ne disposant pas de commodités pour assurer un séjour normal et confortable, loués pourtant à prix d'or. La formule «Loger chez l'habitant» a aussi gagné plusieurs localités situées sur les hauteurs de la région (Texenna, Djimla,…). Quant aux prix, ils ne cessent de grimper au fil des ans, vu la demande qui monte crescendo et les réservations qui se font bien avant la saison estivale. Les transactions négociées généralement entre les deux parties se déroulent dans l'opacité totale.