Près de 2 000 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la circulation routière durant le premier semestre 2016 à l'échelle nationale, a annoncé hier le directeur général du Centre national de prévention routière, Ahmed Nait El Hocine. «Un total de 14 238 accidents de la route a été enregistré durant cette période, soit une baisse de 3 263 accidents (-18,64%) comparativement à la même période de l'année 2015. Près de 2 000 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la circulation routière durant le premier semestre 2016 à l'échelle nationale, a annoncé hier le directeur général du Centre national de prévention routière, Ahmed Nait El Hocine. «Un total de 14 238 accidents de la route a été enregistré durant cette période, soit une baisse de 3 263 accidents (-18,64%) comparativement à la même période de l'année 2015. Cette baisse n'a pas conduit à une baisse significative de la mortalité avec 1 919 morts, soit -8%», a précisé M. Nait El Hocine à la Radio nationale. Il a cité à cet égard l'accident survenu récemment dans la wilaya de Laghouat, où 32 personnes ont trouvé la mort. «Un bilan, a-t-il relevé, qui équivaut au bilan semestriel de wilayas importantes comme Skikda et Tizi Ouzou.» Le responsable a signalé par ailleurs que les jeunes conducteurs sont parmi les premiers acteurs des accidents de la route. «Durant le 1er semestre de cette année, près de 35% du nombre de conducteurs sont des jeunes impliqués dans 5 102 accidents de la route», a-t-il révélé, ajoutant que les jeunes de moins de 29 ans sont responsables de 30% du nombre total des victimes. «Les conducteurs ayant des permis de conduire de moins de 5 ans représentent 50% des conducteurs impliqués dans des sinistres», a-t-il précisé. En ce qui concerne les mesures prises par les pouvoirs publics pour une meilleure surveillance et contrôle des routes, M. Nait El Hocine a estimé, selon l'APS, qu'il s'avère nécessaire d'améliorer le dispositif de surveillance et de contrôle par le déploiement d'un système de radar fixe qui permettra de sécuriser des axes routiers accidentogènes et qui va venir en renfort à l'action opérée par les services de sécurité. «Ce sera un système automatisé de sanctions à l'aide de radars fixes, une politique qui a donné des résultats significatifs dans les pays où elle a été adoptée», a-t-il affirmé. Le responsable a fait savoir également que dans le cadre du projet de révision de la loi sur la sécurité routière, qui va incessamment passer au Parlement, il a été retenu le système du permis de conduire à points et l'abandon du système de sanctions qui repose sur le système de retrait immédiat du permis de conduire. Il a ajouté que d'autres mesures ont été prises pour réduire les accidents de la route, en prévoyant deux conducteurs pour les bus qui effectuent de longs trajets, «une mesure transitoire en attendant la mise en vigueur du chrono tachygraphe (mouchard), qui n'a pas été appliquée depuis 2010». «Cet outil permet aux services de sécurité d'opérer un contrôle rigoureux du temps de conduite, d'arrêt et des vitesses pratiquées», a expliqué le responsable. Il a appelé, en outre, à la nécessité d'hâter la modernisation du système de formation et d'examination des candidats pour l'obtention du permis de conduire. «Dans le cadre du projet de création de la délégation nationale à la sécurité routière, nous envisageons l'introduction du multimédia dans les examens du permis de conduire», a-t-il dit, ajoutant que cette structure a pour mission de fédérer les efforts de l'ensemble des secteurs concernés. Selon M. Nait El Hocine, la délégation nationale aura pour but la mise en place d'un système de recueil des données des accidents de la route afin d'unifier les bilans fournis par les services de la Gendarmerie nationale, la Sûreté nationale et la Protection civile. «Un travail a été engagé en partenariat avec la direction générale du trafic routier d'Espagne avec laquelle nous sommes en jumelage pour la mise en place d'un système de collecte de données», a-t-il fait savoir. Malgré les dispositions prises par le Centre national de la prévention routière et les autres institutions concernées, notamment la Protection civile, la Gendarmerie nationale et la Dgsn, ce phénomène persiste toujours et le bilan reste lourd ce qui nécessite la prises de mesures fermes afin de mettre un terme au terrorisme de la route. C. C.