Le dossier de réhabilitation et de valorisation de la Casbah d'Alger, initialement sous tutelle du ministère de la Culture, sera désormais géré par les services de la wilaya d'Alger qui ont annoncé que l'urgence concerne les maisons de la moudjahida Djamila Bouhired, Hassan Pacha et de l'artiste Mahieddine Bechtarzi, ainsi qu'El Djamaa el Barani situé au cœur de la citadelle d'Alger Dans le cadre du plan d'urgence de la restauration des sites de la Casbah d'Alger menaçant ruine, une enveloppe financière de 1 milliard DA a été consacrée par les services de la wilaya d'Alger à la restauration des sites à l'instar de la maison de la moudjahida Djamila Bouhired, a annoncé mardi, passé, le directeur des équipements publics de la wilaya d'Alger, Mohamed Berkoune. Ainsi, «les services de wilaya ont alloué une enveloppe de l'ordre de 1milliard DA pour la réalisation de quatre projets de restauration de la Casbah, notamment les maisons de la moudjahida Djamila Bouhired, Hassan Pacha et du défunt artiste Mahieddine Bechtarzi, ainsi qu'El Djamaa el Barani situé au cœur de la citadelle d'Alger», a déclaré Mohamed Berkoune à l'APS. Il a été procédé à l'installation des bureaux d'études et d'entrepreneuriat qui seront chargés de réaliser les travaux de restauration pour le lancement des travaux axés actuellement sur l'évaluation de l'état des maisons précitées, particulièrement celle de Djamila Bouhired, a poursuivi le même responsable. L'opération d'évaluation qui concernera également plusieurs maisonnettes adjacentes, et El Djamaa el Barani permettra de définir la qualité des travaux à entreprendre, a indiqué le même responsable, sans mentionner toutefois de délais. El Djamaa el Barani et 2 maisonnettes adjacentes concernées par l'opération d'aménagement occupe une superficie de 1 200 m2, et la maison de Djamila Bouhired et 3 autres maisonettes avoisinantes 2 800 m2, alors que la maison d'Hassan Pacha occupe à elle seule 3 000 m2 de superficie. La présente opération sera suivie ultérieurement par une vaste opération de restauration inscrite au titre du transfert du dossier de restauration et d'aménagement de la Casbah du ministère de la Culture aux services de la wilaya d'Alger. Pour rappel, le dossier de réhabilitation et de valorisation de la Casbah d'Alger, initialement sous tutelle du ministère de la Culture, sera désormais géré par les services de la wilaya d'Alger, avait récemment annoncé, le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi. S'exprimant lors d'un point de presse dédié à la présentation de la «Stratégie du ministère de la Culture en matière de sauvegarde du patrimoine», Azzeddine Mihoubi a précisé que son département continuera «à assurer l'appui et le suivi technique par le biais de l'Agence de réalisation des grands projets culturels (Arpc)». La wilaya supervisera à travers la direction des équipements publics et conformément à la décision de transfert, l'opération de restauration de la Casbah avec une enveloppe financière de 18 milliards de dinars, a indiqué Mohamed Berkoune. Ainsi, l'opération touchera dans une première étape la citadelle d'Alger et le lancement des études de restauration des bâtisses de la basse Casbah. Mohamed Berkoune a souligné que le ministère continuera à assurer le soutien et le suivi technique de cette opération par le biais de l'agence chargée de la réalisation des grands projets culturels, tandis que la wilaya prendra en charge la gestion du dossier du patrimoine matériel, conformément au plan permanent de sauvegarde de la Casbah d'Alger adopté par le gouvernement en 2012. Classé au patrimoine mondial par l'Unesco en 1992, la Casbah d'Alger a été érigée secteur sauvegardé avant l'adoption du plan permanant de sauvegarde et de mise en valeur avec une enveloppe financière de 90 milliards de dinars, dont 24 alloués en 2013. Ce tissu urbain, de plus de 60 000 habitants sur une superficie de 105 hectares, était géré depuis 2008 par l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (Ogebc) avant la mise en place en 2013 de l'Agence nationale des secteurs sauvegardés (Anss). Malgré des travaux d'urgences entamés depuis 2006, cette cité millénaire où se côtoient le bâti colonial et les douirettes connaît régulièrement des détériorations de bâtisses dont les derniers remontent au séisme du mois d'août 2015. S. B./APS