De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors que le ministre de l'Education nationale considère les actes de pédophilie enregistrés à travers des établissements scolaires du pays comme un «phénomène grave», pour lesquels «les accusés seront traduits en justice», l'affaire de l'instituteur de l'école primaire Mohamed Boutaoues, du quartier Ras Bouira, dans la commune de Bouira, qui a été accusé d'attouchements sur ses propres élèves par la directrice de l'école et un groupe de parents d'élèves suscite toujours le mécontentement de ces parents qui sont contre la comparution de la directrice devant la commission de discipline. Une décision qui a été prise par l'académie pour le 22 février prochain, au moment où l'enseignant mis en cause dans cette affaire a été présenté, mercredi dernier, au procureur près le tribunal de Bouira qui l'a placé sous mandat de dépôt. Ainsi, pour les parents, la directrice a eu «le courage de dénoncer l'acte ignoble commis par l'enseignant, que d'autres parties auraient tenté de camoufler». Rappelons que, lors de son arrestation, la semaine dernière près du siège de l'académie, et sa présentation devant le procureur de la République, l'accusé aurait essayé de nier les faits qui lui sont reprochés, arguant d'être victime d'un «complot» de la part de la responsable d'école et de certains de ses collègues. En attendant les résultats de l'enquête et la programmation du procès, nous avons appris que l'autorité judiciaire a ordonné une expertise médicale sur les enfants victimes. Par ailleurs, les parents ont envoyé une correspondance à la direction de l'éducation dans laquelle ils ont menacé de fermer ladite école, au cas où les responsables de l'éducation persisteraient à faire passer la directrice en conseil de discipline.