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Le ministre de l'Education à Bouira pour rattraper les insuffisances du secteur Benbouzid a consacré sa visite à la réception de nouveaux établissements
De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La visite du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, samedi dernier dans huit localités de la wilaya de Bouira, n'a été finalement consacrée qu'à la réception de quelques établissements à travers les communes de Aïn Bessam (25 km à l'ouest de Bouira) et d'un CEM dans la localité de Taghzout ainsi que l'inspection des nouvelles structures pédagogiques (écoles primaires, CEM et lycée) dont plusieurs projets encore en état de chantiers et d'autres bloqués depuis 2006. Au cours de sa visite, M. Benbouzid était déçu en raison de ces retards qui ont engendré la réévaluation du coût de ces infrastructures telles que le lycée de la localité de Dechmia, inscrit en 2006 pour un montant de 14 milliards, et qui, après réévaluation, a atteint 21 milliards de centimes. Notons que, pour le programme en cours, la wilaya de Bouira attend toujours la réalisation de 17 groupes scolaires, 163 salles de classe et 84 cantines dans le cycle primaire, ainsi que la réalisation de 19 CEM avec 14 cantines scolaires et de 10 lycées. Cependant, presque aucun changement notable n'a été apporté concernant la masse des problèmes qui continuent d'alimenter la contestation des enseignants, surtout les différents scandales déterrés par le CNAPEST depuis le début de l'année. «L'affaire du scandale du baccalauréat, session juin 2008, l'affaire des examens de recrutement d'adjoints d'éducation et l'affaire des postes fictifs attribués à des parents de certains responsables de l'académie», pour lesquelles plusieurs enquêtes ont été déclenchées par les services de sécurité ou par des commissions ministérielles, la famille de l'éducation au niveau de Bouira restera sur sa faim par rapport aux résultats de ces enquêtes, notamment celle relative à la gestion des œuvres sociales de l'éducation, dont le dossier est toujours entre les mains de la justice. D'autre part, la famille éducative n'en saura rien des décisions qui ont été prises par le premier responsable de l'éducation afin de pallier aux différentes irrégularités qui avaient défrayé la chronique depuis le début de l'année scolaire et qui avaient engendré des grèves et des perturbations affectant le déroulement normal de la scolarité des élèves. Ainsi, loin de l'ambiance officielle du cortège ministériel, les membres du CNAPEST de Bouira ont préféré attendre la fin de la visite pour remettre au ministre un rapport détaillé sur la situation du secteur dans lequel ils ont réitéré les revendications des professeurs du secondaire concernant leur statut, les salaires et le régime indemnitaire et le problème de logement qui n'est toujours pas satisfait par les pouvoirs publics. De leur côté, près de 34 enseignants contractuels de tamazight ont souhaité voir le même responsable pour avoir une réponse claire et tranchée au sujet de leur intégration dans le corps de la fonction publique, sur laquelle le ministère s'est engagé par le passé. Dans un point de presse tenu par le ministre au niveau de l'office régional de lutte contre l'analphabétisme, M. Benbouzid a affirmé que pour l'enseignement de la langue amazighe, il y a beaucoup de postes budgétaires et que ces postes sont destinés aux détenteurs d'une licence en tamazight qui peuvent et ont le droit d'enseigner cette langue. Sur un autre registre, selon un récent rapport de l'activité de la wilaya présenté devant l'APW de Bouira, le secteur de l'éducation au niveau de la région compte, pour les différents programmes de développement, près de 166 projets pour une enveloppe de 9,44 milliards de dinars, dont 12 projets inscrits en 2008. Le même rapport a fait état aussi des difficultés rencontrées lors de la rentrée scolaire 2008/2009 en raison des retards dans la réalisation de nouvelles infrastructures scolaires. Seules 39 classes en extension dans le moyen et quelques groupes scolaires du primaire à Bouira, Lakhdaria et Bouderbala, furent livrés. Concernant les réfections des établissements assurées, dans le passé par la DLEP, un grand retard a été accusé, engendrant des perturbations dans certains établissements (CEM et lycée), alors que les réaménagements des écoles primaires se sont chiffrés à 75 milliards de centimes, une somme qui devait être dégagée à partir du Fonds commun des collectivités locales (FCCL). Il y a lieu de signaler que, pour l'année en cours, le nombre des élèves scolarisés tous paliers confondus est de 161 270 au total.