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Expériences douloureuses, perspectives d'avenir et protection des démocraties, et Etat de droit comme rempart Clôture de l'atelier sur le rôle de la démocratie dans la lutte contre l'intégrisme
L'atelier international sur «Le rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme», s'est ouvert, mercredi dernier, au Palais des nations, à Alger. A la clôture, jeudi dernier, les résolutions des travaux de la rencontre ont été rendues publiques. Le document souligne d'emblée, que l'atelier revêt une «grande importance» dans la mesure où la lutte contre le terrorisme et les idéologies extrémistes passe par l'identification des mécanismes de lutte les plus efficaces dans le respect de l'Etat de droit et le renforcement de la démocratie en ce qu'elle constitue un consensus pour le vivre ensemble au sein de la société. Il entre, ajoute-t-on, dans le cadre des efforts soutenus de l'Algérie, de concert avec ses partenaires régionaux et internationaux, dans la lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et le racisme sur la base de son expérience en la matière et pour la consécration de l'Etat de droit. Les participants à cette rencontre ont procédé à un large échange de vues sur le rôle de la démocratie dans la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, à travers la présentation des expériences nationales et des meilleures pratiques en la matière. L'atelier a regroupé les représentants des trente membres du Forum mondial de lutte contre le terrorisme, des pays du Sahel, des membres du Conseil de sécurité de l'ONU et des plus importantes instances régionales et internationales chargées de la lutte contre le terrorisme. Il intervient dans le sillage des ateliers organisés en avril dernier par le ministère des Affaires étrangères et qui avaient porté, respectivement, sur «Le rôle de la justice pénale dans la lutte contre le terrorisme au Sahel» et «Le rôle d'Internet et des réseaux sociaux dans la lutte contre l'extrémisme et le cyber-terrorisme». Cette rencontre initiée par l'Algérie «participe de son expérience amère, de sa ferme détermination à consolider sa jeune démocratie qui n'exclut que ceux qui ont recouru à la violence et de sa conviction que la bataille contre le terrorisme vise à protéger et à respecter l'Etat de droit et consolider les garanties que ce dernier assure à tous les citoyens», a déclaré, à l'ouverture, le ministre des Affaires maghrébines et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Dans cette logique, «l'Etat de droit et la démocratie s'imposent comme des remparts solides face à toutes les idéologies extrémistes et leurs manifestations violentes et constituent le garant effectif de la consécration des valeurs universelles qui unissent nos peuples et nos pays et toute la communauté internationale», est-il mentionné dans les résolutions. Car, ajoute la même source, «ces idéologies et manifestations d'extrémisme menacent, si elles ne sont pas combattues dans le cadre d'une lutte sérieuse, de saper les fondements des sociétés, leur stabilité et leur cohérence. Bien plus, elles mettent en danger la paix et la sécurité internationale», lit-on encore dans les documents, qui veulent pour exemple ce que le monde contemporain a vécu le siècle dernier à travers le nazisme et le fascisme. Dans le cadre des efforts dans la lutte antiterroriste consentis par la communauté internationale, le combat contre les idéologies extrémistes, y compris le racisme, la xénophobie et l'islamophobie qui enregistrent une dangereuse escalade dans nombre de pays, avancés notamment, s'impose comme une nécessité impérieuse et revêt, au sens de l'Algérie, un caractère essentiel, pour faire face à ces fléaux meurtriers et dévastateurs. Dans cet esprit, les sommets de Washington, en février 2015 et septembre de la même année, consacrés à la lutte contre le radicalisme violent, avaient souligné l'importance de mobiliser davantage d'efforts et de moyens pour mieux cerner les dangers néfastes que de telles idéologies impliquent pour nos sociétés et mis également l'accent sur l'impératif de combattre ce phénomène dans le respect des lois nationales et de la légalité internationale. L'atelier international sur le rôle de la démocratie dans la prévention et la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, planche sur de nombreux aspects s'inscrivant dans ce sens. Les participants ont débattus le premier jour de plusieurs thèmes, dont la définition de l'extrémisme violent, sa nature et sa sphère, «le rôle de la démocratie dans la lutte contre l'extrémisme violent » et «l'importance d'un Etat fort et juste dans la prévention de l'extrémisme violent». Les thèmes inscrits à l'ordre du jour de la deuxième journée portent sur «la liberté d'expression et l'information dans la lutte antiterroriste» et «le rôle des citoyens dans la lutte contre le terrorisme et le renfoncement des exigences de la démocratie». A. B. Encadré La presse algérienne : «puissante» et «libre», selon Tom Malinowski Le sous-secrétaire d'Etat adjoint américain pour la démocratie et les droits de l'Homme et le travail, Tom Malinowski, a assuré, jeudi à Alger, que la presse était «puissante» et «libre» en Algérie. « La presse est puissante et libre en Algérie. Et elle a plus de liberté que celle des pays voisins», a-t-il indiqué au terme de ses entretiens avec le ministre de la Communication, Hamid Grine. De son côté, M. Grine a indiqué avoir passé en revue avec M. Malinowski les expériences américaines et algériennes. «L'expérience algérienne n'est pas l'expérience américaine», car cette dernière a deux siècles d'expérience démocratique de la presse, alors que pour «nous l'ouverture (au pluralisme) date d'une trentaine d'année», a-t-il ajouté. «M. Malinowski a convenu qu'il y avait une grande liberté de la presse en Algérie», a souligné M. Grine, relevant que durant son séjour en Algérie, il avait pris toute la mesure de cette liberté de ton, mais «bien entendu, tout n'est pas parfait, c'est une presse en devenir». « J'espère que dans quelques années, nous atteindrons le niveau déontologique et éthique que nous souhaitons, avec une très grande liberté de la presse», a-t-il ajouté. Louh «l'Algérie et les Etats-Unis ont une vision partagée sur la lutte contre le terrorisme» Dans une déclaration à la presse à l'issue de l'audience qu'il a accordée au responsable américain, M. Louh a indiqué que «l'Algérie et les Etats-Unis ont une vision partagées sur les questions liées à la lutte contre le terrorisme, qui ne se réalise que par la consécration de l'Etat de droit et de justice et le renforcement de la protection des droits de l'Homme». Dans ce contexte, le ministre a rappelé que le renforcement de l'Etat de droit et la consécration de ses principes, s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie adoptée par l'Algérie dans le cadre des reformes qui sont basées également sur le renforcement de l'autorité judiciaire et de son indépendance, «comme garant des libertés et des droits fondamentaux du citoyen».