En visite de travail en Algérie, le premier vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale de Libye, Ahmed Miitij, a été reçu hier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Un communiqué du Premier ministère indique que «cette audience qui a permis d'évaluer la situation politique et sécuritaire en Libye, intervient au moment où une nouvelle dynamique politique est envisagée pour l'accélération du processus du règlement de la crise en Libye». Et le communiqué de poursuivre : «Les dernières réunions portant sur le dialogue national inter-libyen et sur la réconciliation nationale, la réunion internationale sur la Libye prévue en marge de la session annuelle de l'Assemblée générale des Nations unies à la veille de la réunion du Conseil de sécurité à la fin du mois en cours, constituent des avancées réelles.» Avant d'être reçu par le Premier ministre, le représentant du gouvernement d'entente nationale en Libye s'est entretenu avec le ministre des affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Ce n'est pas la première rencontre du genre étant donné que les deux hommes se sont déjà retrouvés dans le cadre des rencontres de médiation algérienne, sous l'égide de l'ONU, visant à réunir les frères ennemis en Libye et résoudre le conflit politique par le dialogue inclusif, loin de toute ingérence étrangère, surtout pas celle armée. Depuis le début du conflit, suite à la mort du leader déchu, Mouammar Kadhafi, l'Algérie maintient cette position. Constante dans sa démarche, elle a mené un travail de médiation qui a porté ses fruits, et continue le même travail, comme elle l'a fait précédemment pour l'autre voisin, le Mali. C'est dans ce cadre que s'inscrit la visite qu'effectue le premier vice-président du Conseil présidentiel du gouvernement d'entente nationale de Libye, Ahmed Miitij. Et l'Algérie n'est pas la seule à soutenir la Libye dans sa démarche pour la paix. Ainsi, devrions-nous le rappeler, lors des travaux de la 146e session du Conseil des ministres de la Ligue des Etats arabes, qui s'est tenue la semaine dernière, les pays membres ont réitéré leur appui pour une solution politique en Libye à travers la mise en oeuvre de l'Accord du 17 décembre 2015, qui a officialisé la naissance du gouvernement d'entente nationale. Les Nations unies approuvent, elles aussi, la démarche pour la résoudre la crise libyenne et reconnaissent les efforts de l'Algérie pour l'aboutissement du projet de gouvernement d'entente nationale. Les 3 et 4 septembre dernier, le représentant de l'organisation onusienne, Martin Kobler, était à Alger et a «confirmé le rôle positif et constructif» de l'Algérie dans la résolution du conflit. Reconnaissant, le représentant du gouvernement d'entente nationale en Libye, a «tenu à rendre un hommage particulier à l'Algérie pour les efforts déployés sous la conduite de Monsieur le Président de la République dans la recherche et la mise en oeuvre d'une solution politique garantissant la sécurité, la stabilité, la souveraineté et l'unité du peuple libyen grâce à la promotion de la réconciliation nationale», lit-on dans le communiqué du Premier ministère. K. M.