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«La lutte contre les branchements illicites et les fuites d'eau potable, notre souci majeur» Le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelkader Ouali :
La lutte contre les problèmes des branchements illicites et les fuites d'eau potable figurent désormais dans la stratégie et les objectifs tracés du secteur des ressources en eau. La gestion et la préservation de cette ressource vitale constitue également le cheval de bataille du département d'Abdelkader Ouali, qui souligne l'urgence de s'attaquer à ces deux phénomènes qui occasionnent d'énormes pertes. La lutte contre les problèmes des branchements illicites et les fuites d'eau potable figurent désormais dans la stratégie et les objectifs tracés du secteur des ressources en eau. La gestion et la préservation de cette ressource vitale constitue également le cheval de bataille du département d'Abdelkader Ouali, qui souligne l'urgence de s'attaquer à ces deux phénomènes qui occasionnent d'énormes pertes. Après avoir gagné la bataille de la mobilisation de l'eau, qui a coûté à l'Etat 50 milliards de dollars, la nouvelle mission du secteur réside désormais en la préservation de cette ressource hydrique et des infrastructures. S'exprimant lors de la clôture des travaux du regroupement des cadres du secteur, M. Ouali a déploré que seulement 50% du volume d'eau potable distribué arrive au consommateur, le reste est perdu soit à cause des fuites ou des branchements illicites. Selon le ministère, durant les trois derniers mois, il a été enregistré plus de 13 000 branchements illicites à travers le pays, tous relevés dans l'irrigation agricole. S'appuyant sur les principes du plan national de l'eau, le ministre a ajouté que «notre mission ne s'arrête pas à la réalisation des infrastructures», il faut également contrôler les réseaux et les infrastructures à partir du barrage jusqu'à la distribution. En matière de branchements illicites, il a été recensé depuis six mois 13 000 cas, ce qui représente l'équivalent de deux millions de m3, selon le ministre qui appelle les cadres et agents du secteur, qui compte plus de 50 000 travailleurs, à se mobiliser contre ce phénomène et les déperditions. M. Ouali a cité le cas de projets stratégiques d'alimentation des populations en eau potable qui sont soit à l'arrêt soit non exécutés sans que les responsables locaux n'interviennent pour améliorer la situation. Il a appelé, à ce titre, les directeurs des ressources en eau (DRE) à s'impliquer davantage dans la gestion du service de l'eau en privilégiant la proximité. Plusieurs recommandations ont sanctionné les travaux de cette rencontre de deux jours, dont la nécessité d'améliorer l'alimentation en eau potable. Ces recommandations devront faire l'objet d'un plan d'action à court et moyen terme. Lors de la lecture des recommandations, le ministre a souligné l'importance de sécuriser les schémas de distribution d'eau dans certaines wilayas victimes des branchements illicites. Il a en outre appelé les directeurs des ressources en eau (DRE) à s'impliquer davantage dans la gestion du service public de l'eau et de l'environnement au niveau local. «Le DRE doit également être au courant de tous les problèmes liés aussi bien à l'alimentation de la population en eau potable qu'à l'état des infrastructures et des équipements de distribution», a-t-il souligné. Le rôle principal des DRE dans la résolution des problématiques liées à l'eau et à l'environnement était aussi au centre de huit ateliers consacrés aux débats sur plusieurs questions, notamment le service public de l'eau, la protection des villes contre les inondations, l'eau et l'agriculture et la gestion des déchets ménagers. Concernant la question de l'environnement, le ministre a appelé les directions de l'environnement à redoubler d'efforts, soulignant l'urgence de mettre en place un plan d'action pour lutter contre la pollution du littoral et les rejets dans les oueds. Selon un état des lieux établi par le secteur, l'Etat a consenti beaucoup d'efforts pour renforcer l'AEP dans les villes et localités à travers la réalisation de barrages, de systèmes de transfert d'eaux superficielles, souterraines et d'eau de dessalement ainsi que la réhabilitation des réseaux d'alimentation en eau potable des grandes villes. Mais, ces réalisations n'ont pas encore permis d'atteindre l'ensemble des objectifs assignés au secteur. En matière de service public de l'eau, il a été constaté la non continuité de la distribution de l'eau et la persistance de points noirs dans la plupart des villes et localités, et des lacunes dans la prises en charge des fonctions opérationnelles, notamment en matière de gestion technique, d'exploitation et de maintenance des réseaux et installations. Des insuffisances en matière d'accueil des usagers au niveau des agences commerciales ont été également relevées. Concernant l'agriculture, le ministre a indiqué que son secteur fournit actuellement 6,3 milliards m3 à l'irrigation agricole. Cet effort devrait se poursuivre pour atteindre les objectifs d'amélioration de la production et de la productivité, afin de permettre au secteur agricole de jouer son rôle de diversification de l'économie nationale. F. O./APS