L'éradication des fosses septiques et le raccordement au réseau d'assainissement des habitations de la commune de Daya Ben Dahoua accusent un retard «significatif», déplorent des élus locaux de cette commune. L'éradication des fosses septiques et le raccordement au réseau d'assainissement des habitations de la commune de Daya Ben Dahoua accusent un retard «significatif», déplorent des élus locaux de cette commune. La prolifération des fosses perdues et septiques, estimées à plus d'un millier, ainsi que les débordements fréquents des eaux usées et leurs insupportables relents altèrent «sérieusement» la santé des habitants et l'écosystème de la région, ont souligné à l'APS des élus de cette région située en amont de la vallée du M'zab. Les travaux de réalisation du réseau secondaire d'assainissement de l'ensemble de la commune ont atteint un taux de 90%, tandis que les travaux de réalisation du collecteur de raccordement de cette commune au mégaprojet d'assainissement de la vallée du M'zab accusent un retard imputé aux manquements de l'entreprise chargée de la réalisation et de l'exécution du projet, a affirmé à ce propos le responsable de l'assainissement à la direction des ressources en eau et de l'environnement (Dree) de la wilaya de Ghardaïa, Missoum Benritab. L'entreprise publique chargée du projet de raccordement du réseau d'assainissement de la commune de Daya Ben Dahoua et de la localité de Touzouz au collecteur principal de la vallée du M'zab est confrontée à de nombreux problèmes structurels internes ayant retardé l'achèvement du projet, indique-t-on auprès des responsables chargé du suivi à la wilaya. Les travaux de ce raccordement, sur une distance de 1 900 mètres linéaires, des habitations de ces localités au collecteur principal d'assainissement ont débuté en décembre 2015 et le taux de réalisation n'a pas atteint les 30%, a fait savoir le responsable de l'assainissement à la Dree. Ces travaux, dernière étape pour l'achèvement du mégaprojet d'assainissement de la vallée du M'zab regroupant quatre communes (Ghardaïa, Daya Ben Dahoua, Bounoura et El-Atteuf), ont été repris par l'entreprise publique avec une cadence très lente suscitant l'ire de la population outrée par la lenteur de l'exécution des travaux. Pour rappel, la réalisation de ce raccordement, qui a accusé un retard de plus de six ans, s'est heurtée à un refus du prix d'indemnisation proposé aux propriétaires de terrains traversés par ce réseau, concernés par l'expropriation. Après d'intenses négociations et rencontres entre les autorités et les propriétaires de terrains concernés, un compromis a été trouvé en présence du wali de Ghardaïa, Azzedine Mechri, pour l'achèvement définitif du mégaprojet d'assainissement de la vallée du M'zab et le raccordement du tronçon d'une longueur de 1 900 mètres linéaires, sous forme de galeries devant prendre en charge les eaux usées de la commune de Daya Ben Dahoua et Touzouz qui comptent plus de 20.000 habitants. Toutes les mesures juridiques ont été prises, en coordination avec l'ensemble des partenaires, et un montant de plus de 700 millions DA a été dégagé pour l'indemnisation de quelque 200 propriétaires de terrains situés sur le tracé du projet, dans le strict respect des procédures et règles en vigueur en matière d'expropriation pour utilité publique et de préservation de tous les droits des expropriés, a-t-on souligné. Le raccordement de la commune de Daya Ben Dahoua et la localité rurale de Touzouz s'inscrit dans le cadre du mégaprojet intégré d'assainissement de la vallée du M'Zab et de la protection contre les crues de l'Oued-M'zab (Ghardaïa) dont l'achèvement était initialement fixé pour la fin de l'année 2011. Considéré comme le plus important projet intégré initié dans le sud du pays, pour un coût estimé à plus de11 milliards DA, ce projet a été lancé en 2004 et a connu une phase de répit «forcée» suite aux intempéries qu'a connue la région de Ghardaïa le 1er octobre 2008. Sa concrétisation a été dictée par l'évolution rapide de la population concentrée dans l'espace urbanistique de la vallée du M'zab, touchant même le lit mineur de l'oued, et qui a engendré un danger de pollution de la nappe alluvionnaire de ce cours d'eau vital pour la survie de toute la vallée, rappelle le responsable de l'assainissement à la Dree. APS