La Grèce a besoin d'un allègement substantiel de sa dette pour pouvoir en supporter durablement le poids et replacer l'économie du pays sur la chemin de la croissance, a déclaré vendredi le Fonds monétaire international (FMI). La Grèce a besoin d'un allègement substantiel de sa dette pour pouvoir en supporter durablement le poids et replacer l'économie du pays sur la chemin de la croissance, a déclaré vendredi le Fonds monétaire international (FMI). Dans sa revue annuelle, distincte des négociations en cours sur la mise en place du dernier plan de sauvetage en date, le FMI dit que l'allègement de la dette grecque doit être calibré sur des objectifs budgétaires et de croissance crédibles et souligne que les objectifs d'excédents primaires (hors service de la dette) qui ont été fixés au-delà de 2018 ne devraient pas être atteints. «Les objectifs actuels des autorités restent irréalistes en conservant l'hypothèse que la Grèce atteindra et maintiendra des excédents primaires de 3,5% du PIB pendant plusieurs décennies malgré des taux de chômage à deux chiffres», écrit le FMI. «Il n'est pas possible de supposer que la Grèce peut tout simplement sortir de son problème d'endettement. Un nouvel allègement de la dette est nécessaire pour qu'elle soit viable.» Le FMI, qui n'a pas encore décidé s'il participait ou non au troisième plan de sauvetage de la Grèce, fait pression pour que des objectifs budgétaires moins stricts soient fixés avant d'accepter de contribuer aux 86 milliards d'euros de financement. Athènes s'est réjoui de la position du FMI. «Nous saluons le point de vue du Fonds monétaire international sur la dette, puisqu'il souligne, encore une fois, que le problème des excédents primaires non viables sur une longue période», a déclaré le ministre des Finances, Euclide Tsakalotos, dans un communiqué. La Grèce, qui croule sous une montagne de dette représentant environ 170% de son PIB, s'est engagée à atteindre un excédent budgétaire primaire de 3,5% d'ici 2018. Le FMI note en outre que les banques grecques devaient réduire rapidement le montant de leurs prêts non performants pour préparer le terrain à une reprise du crédit à l'économie, ajoutant que les réformes structurelles doivent être accélérées afin de relancer la productivité et la croissance. Reuters