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Qu'en est-il des risques de la consommation de volaille engraissée ? Les résultats de l'enquête sur la viande ovine putréfiée seront connus la fin de la semaine
Très attendus, les résultats de l'enquête sur la putréfaction de la viande de moutons de l'Aïd el Adha seront connus vers la fin de la semaine en cours. Le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, Karim Boughalem, l'a annoncé hier, cité par l'APS, en précisant que les analyses moléculaires des échantillons envoyés aux laboratoires de la Gendarmerie nationale sont importantes pour déterminer les causes de la putréfaction de la viande. Très attendus, les résultats de l'enquête sur la putréfaction de la viande de moutons de l'Aïd el Adha seront connus vers la fin de la semaine en cours. Le directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture, Karim Boughalem, l'a annoncé hier, cité par l'APS, en précisant que les analyses moléculaires des échantillons envoyés aux laboratoires de la Gendarmerie nationale sont importantes pour déterminer les causes de la putréfaction de la viande. Quant au Laboratoire central vétérinaire, qui relève du ministère de l'Agriculture, il est chargé de son côté des analyses biologiques. Interrogé sur le réseau illicite de commercialisation de produits pharmaceutiques non autorisés pour l'engraissement d'animaux, démantelé samedi dernier à M'Sila, le même responsable fait savoir que cette affaire n'a aucun lien avec celle de la viande putréfiée comme cela a été relayé par les médias. «Effectivement, la Gendarmerie nationale a arrêté des éleveurs et des vétérinaires appartenant à un réseau de commercialisation de produits vétérinaires non homologués destinés au traitement de la volaille. Mais cela n'a rien à voir avec la viande ovine putréfiée», affirme-t-il. La réponse de ce responsable met certes fin à la rumeur faisant un lien entre les produits pharmaceutiques non autorisés pour l'engraissement des animaux et la viande putréfiée du mouton de l'Aïd el Adha mais ne renseigne pas sur le risque de la consommation de la viande blanche. Le réseau illicite qui a été démantelé a bien commercialisé des produits prohibés pour l'engraissement de la volaille. Dans ce cas là, est-ce que la consommation du poulet est dangereuse ? Quels sont les risques ? Combien de poulets ont été engraissés ? les services du ministère de l'Agriculture ont-ils les moyens de retirer la quantité de volailles engraissées du marché nationale ? Peu probable, surtout qu'il faudra du temps à l'enquête pour remonter la filière de ce commerce illicite et connaitre les éleveurs indélicats qui ont été clients de ce réseau. Et même si c'est le cas, il faudra ensuite connaître les clients des éleveurs, sûrement des grossistes qui, à leur tour, revendent le produit aux détaillants. En sachant qu'en Algérie la traçabilité du produit est loin de constituer une priorité chez les acteurs d'un quelconque secteur malgré la réglementation à ce sujet, il y a peu de chances que la trace des quantités de volailles engraissées soit retrouvée. En conclusion donc, les Algériens ont voulu éviter «l'empoisonnement» en se débarrassant au lendemain de la fête de l'Aïd el Adha de leur mouton égorgé -une fête gâchée par la découverte de la viande putréfiée-. Ils vont l'être, sans le savoir avec de la viande blanche. Une viande vers laquelle la majorité des familles se tourne vu son prix abordable mais également en raison de l'amincissement des économies, creusées par l'achat d'un mouton dans le but de se conformer à la sunna prophétique. Il faudra donc au ministère de l'Agriculture, non seulement communiquer les résultats des analyses des échantillons de viande prélevés sur les carcasses touchées mais aussi renseigner les citoyens sur les risques de la consommation de volaille engraissée. H. Y.