16 films représentant 12 pays seront en compétition. L'Algérie a aligné trois longs métrages, Maintenant, ils peuvent venir, Chronique de mon village et Le Tableau troué La conférence de presse animée samedi dernier par Saïd Ould Khelifa à la grande bibliothèque d'Annaba se voulait une vitrine pour la 2e édition du Festival du film méditerranéen d'Annaba (Fafm-2016) qui se déroulera du 6 au 12 octobre courant. En effet, le commissaire de ce festival a mis en exergue les nouveautés qui ont été introduites dans l'édition 2016 pour faire oublier quelque peu les imperfections et les erreurs commises lors de la précédente, en décembre 2015. Les imperfections avaient touché en premier lieu l'organisation et la programmation, en plus des retards de paiements des factures de restauration et d'hébergement. Les nouveautés ont trait à la tenue de cinq ateliers d'initiation aux métiers du cinéma, image, montage, son, écriture de scénario, et autres, qui seront animés par des spécialistes tunisiens venus en nombre de la ville de Kelibia. Une soixantaine de jeunes se sont déjà inscrits à ces ateliers, qui sont ouverts pour tous tout au long des journées que durera le festival. Autre nouveauté, l'invitation de l'Iran et de la Grande-Bretagne, la première pour rendre hommage au réalisateur Mohamed Khan et l'autre à l'occasion du 400e anniversaire de la mort de Shakespeare, avec une série de conférences. Selon M. Saïd Ould Khalifa, 16 films représentant 12 pays seront en compétition pour le tant convoité Annab d'or, le prix du festival, pour lequel l'Algérie a aligné trois longs métrages à savoir Maintenant, ils peuvent venir, Chronique de mon village et Le Tableau troué. La France sera présente avec deux films, D'une pierre deux coups et Tour de France alors que l'Italie sera représentée par Dustur et l'Espagne par L'olivier. Quant au Maroc, il participe avec Mélodie de la morphine, la Tunisie avec The last of us, la Palestine avec 3 000 nuits et The idol. La Turquie, Malte, la Syrie et Chypre figurent également en compétition. Le jury choisi par les organisateurs se compose de cinq membres et il est présidé par André Ceurtick, délégué-général du Festival international du film d'amour de Mons, en Belgique. L'Egyptien Wahid Touila, le Palestinien Arif El Mechraoui, le Tunisien Mohamed Boualem et l'Algérien Achour Saïdi, directeur de l'Institut de communication d'Annaba constituent les membres de ce jury qui aura la lourde tâche de désigner les lauréats des prix du festival et le plus méritoire de la première distinction. Les projections auront lieu à la cinémathèque entièrement rénovée et dotée d'équipements numériques aux normes mondiales pour les courts métrages et les films documentaires, la bibliothèque pour les films destinés aux enfants et le Palais de la culture pour les longs métrages. Saïd Ould Khelifa, très optimiste quant à la réussite de ce festival, rappellera que la dernière édition a été un succès du fait que les cinéphiles se sont déplacés en masse pour voir les films en compétition ; le nombre d'entrée ayant atteint les 42 000. Ce qui est sûr c'est que l'ambition de faire de ce festival un rendez-vous incontournable du 7e Art se heurte à la faiblesse des moyens due essentiellement au maigre budget dont disposent les organisateurs mais aussi à la couverture médiatique très insuffisante qui ne dépasse pas le cadre local limitant cette manifestation dans l'espace et dans le temps. Le festival aspire à plus d'égards, à plus de reconnaissance. M. R.