Le feuilleton de très mauvais goût que vit l'équipe nationale de football depuis le départ de Vahid Halilhodzic de la tête du staff technique se poursuit et semble s'installer dans la durée alors qu'on entame les éliminatoires de la Coupe du monde 2018. Le dernier épisode a donné une douche froide aux Algériens qui découvrent que les Fennecs ne sont pas tous ce qu'ils prétendent être. Qu'au sein de l'équipe nationale, ce n'est pas aussi serein qu'on leur dit. Que certains joueurs et des cadres de l'EN jouent les caïds, alors qu'ils sont censés donner l'image de professionnels disciplinés, particulièrement aux yeux des jeunes qui les considèrent comme leurs idoles. En mettant dehors le sélectionneur national Milovan Rajevac, ce groupe a montré aux joueurs de notre championnat moribond qu'ils peuvent faire la même chose et qu'ils ne sont pas tenus à la discipline. La Fédération algérienne de football (FAF) par la voix notamment de son président Mohamed Raouraoua tente de minimiser l'histoire en montrant tout son embarras à cause de cette question de «divergences» entre les Fennecs et le désormais ex-sélectionneur. Mais le mal est fait et le souci premier aujourd'hui est de mettre de l'ordre dans la maison des Verts. Non un ordre de façade mais un ordre véritable qui mettrait fin à cette situation qui ne sert ni l'équipe nationale ni le football. Ni même le sport national. Les responsables en charge du sport doivent se remobiliser dans les plus brefs délais en faveur de l'application stricte de la réglementation. Les joueurs coupables d'entorse à la réglementation et mêmes aux règles morales en vigueur dans la pratique sportive, doivent être rappelés à l'ordre de façon vigoureuse. Il n'est plus question que des joueurs contestent un entraîneur. Qu'ils organisent des mutineries. Que ce soit au sein des différentes équipes nationales ou dans les clubs. La FAF doit être intraitable sur cette question puisqu'il s'agit carrément d'une question qui risque de coûter cher au parcours de l'équipe nationale dans ces éliminatoires pour le Mondial russe. Le faux pas des Verts à domicile contre les Lions indomptables du Cameroun est intervenu au moment où les Greens Eagles du Nigéria ont glané les trois points de la victoire à l'extérieur. Les Fennecs n'ont donc pas le droit de perdre leur prochain match au Nigéria s'ils veulent garder leurs chances intactes pour la qualification. Et c'est là que l'instabilité devient quasi-criminelle quand on se rend compte de l'enjeu et des risques encourus. Les joueurs de l'EN impliqués dans le départ du coach serbe étaient censés agir en professionnels. Ils sont des modèles pour des centaines, voire des milliers de jeunes joueurs qui risquent de croire qu'ils ont eux aussi le droit de jouer aux caïds au sein de leurs équipes. Des modèles pour des dizaines de sportifs des équipes nationales de différentes catégories et de différentes disciplines. D'où l'urgence d'une application stricte de la réglementation en vigueur. L'équipe nationale doit être gérée sur la base de la réglementation. La loi doit être appliquée sur tout le monde, y compris les meilleurs joueurs qui n'ont pas le droit de jouer aux grosses têtes sur le dos de la sélection nationale, sur le dos de l'Algérie. Les responsables devraient sérieusement leur inculquer certaines règles morales qui, si elles accompagnent l'application stricte de la loi, donneraient la mise en place d'un cadre organisationnel officiel. Celui qui mènera l'équipe nationale vers les cimes. M. B.