Les participants aux Premières journées médicochirurgicales de lutte contre le cancer, tenues samedi à Blida, ont plaidé pour la nécessaire mise en place d'un plan national pour le dépistage précoce du cancer du sein, en vue de réduire le taux de mortalité. Les participants aux Premières journées médicochirurgicales de lutte contre le cancer, tenues samedi à Blida, ont plaidé pour la nécessaire mise en place d'un plan national pour le dépistage précoce du cancer du sein, en vue de réduire le taux de mortalité. «Plus de 10 000 nouveaux cas de cancer du sein sont détectés annuellement en Algérie, dont une majorité à un stade avancé de la maladie, synonyme de l'enregistrement d'un grand nombre de décès», ont révélé les participants à ces journées consacrées au cancer du sein et à la maladie de Hodgkin (cancer du système lymphatique). D'ou l'impératif, selon eux, de «la mise en place d'un plan national pour le dépistage précoce de cette maladie (cancer du sein) à l'origine de 10 décès (de femmes) par jour». Le cancer du sein représente un taux de 60 % des cancers en Algérie. Selon l'oncologue Boudjela Abdelkader, du centre de lutte contre le cancer de Blida, le cancer du sein est le premier cancer touchant les femmes en Algérie, mais sa découverte se fait généralement à un stade avancé, a-t-il déploré, «contrairement à l'étranger, où la découverte de la tumeur se fait à son premier stade rendant son traitement plus aisé, voire même sans recours à la chirurgie». Pour illustrer son propos, il a indiqué qu'un taux de 70% des femmes dont le cancer a été découvert à un stade avancé ont subi une mastectomie, et 80 % d'entre elles ont besoin d'un traitement par radiothérapie ou chimiothérapie. C'est pourquoi, a soutenu ce spécialiste, «il est impératif pour nous, de dépister le cancer du sein à son premier stade (tumeur de 2,5 cm)», appelant toutes les femmes à s'auto examiner dès l'âge de 40 ans (en palpant les seins à la recherche de tumeurs). Le Dr. Boudjela n'a pas manqué de louer les efforts de l'Etat en matière de lutte contre tous les types de cancer, en assurant les structures adéquates pour leurs prises charge. L'Algérie compte actuellement huit centres de lutte anti-cancer (CAC), et d'autres sont en cours de concrétisation. Ces journées médicales de deux jours, organisées à l'initiative du CAC de Blida, sont inscrites au titre des cycles de formation continue des spécialistes en oncologie, en vue d'assurer une meilleure prise en charge des malades du cancer, a indiqué pour sa part, le Dr Salima Tarouada. Selon le directeur du CAC de Blida, le Dr Said Belaid, la structure accueille près de 7 000 malades/an, de plusieurs wilayas. Il a souligné que le programme mis au point, par ses services assure une prise en charge du malade dans un délai n'excédant pas les 15 jours (entre la date de son premier examen jusqu'à la chirurgie), et ce dans un objectif de réduction des complications dues à la maladie. Il a exprimé son souhait de voir l'expérience du CAC de Blida, élargie aux autres centres du pays. APS