C'est officiel! La réhabilitation de la raffinerie de Sidi R'cine à Baraki (Alger) sera confiée au Groupe China petroleum Engineering and Construction (Cpecc). Hier à Alger, la compagnie nationale Sonatrach et le Groupe Cpecc ont signé un contrat de 45 milliards de dinars pour réaliser les travaux de réhabilitation et de modernisation de la raffinerie d'Alger. C'est officiel! La réhabilitation de la raffinerie de Sidi R'cine à Baraki (Alger) sera confiée au Groupe China petroleum Engineering and Construction (Cpecc). Hier à Alger, la compagnie nationale Sonatrach et le Groupe Cpecc ont signé un contrat de 45 milliards de dinars pour réaliser les travaux de réhabilitation et de modernisation de la raffinerie d'Alger. Il y a quelques jours, le P-dg du Groupe pétrolier national Sonatrach, Amine Mazouzi, avait déclaré à la presse qu'après une large consultation, les travaux en question, (la réhabilitation de la raffinerie d'Alger, ndlr) seront confiés à une compagnie chinoise spécialisée, sans toutefois donner le nom de cette compagnie. Mais certains journaux avaient déjà avancé le nom du Groupe chinois Cpecc. A l'arrêt depuis plus d'une année suite à la résiliation du contrat avec la société française Technip, le projet de modernisation de la raffinerie d'Alger, dont le délai de réalisation a été fixé à 21 mois, devrait permettre, une fois réceptionné, d'augmenter de 35% les capacités de raffinage de cette unité. Le contrat initial de réhabilitation de la raffinerie d'Alger, située à Sidi R'cine (sud-est d'Alger), avait été conclu en 2010 avant d'être résilié en 2015. Le projet devait être achevé fin 2016. Un an avant l'arrêt des travaux, c'est-à-dire en 2014, la raffinerie d'Alger avait traité 2,8 millions de tonnes d'hydrocarbures. Durant cette année, l'Algérie avait importé des produits pétroliers pour un montant de 3,5 milliards de dollars. Un chiffre qui avait régressé durant l'année 2015, pour s'établir à deux milliards de dollars. Jeudi dernier, le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa qui répondait aux questions orales lors d'une séance plénière à l'APN, avait fait part d'une baisse de 18%, de nos importations en carburant qui ont été ainsi ramenées, durant les neuf premiers mois de 2016 à 2,7 millions de tonnes. Mieux encore, à l'horizon 2021, l'Algérie n'aura plus besoin de recourir à l'importation de ces produits, selon le ministre de l'Energie, puisque, explique-t-il, les besoins nationaux en produis dérivés dont le gasoil seront couverts grâce au programme de développement de l'industrie du raffinage. Un programme scindé en deux axes en l'occurrence la réhabilitation des vieilles raffineries pour porter les capacités installées de 22 à 27 millions de tonnes par an, mais aussi la réalisation de nouvelles raffineries. Le plan de réhabilitation qui a coûté la somme de 4,5 milliards de dollars à la compagnie nationale Sonatrach, a concerné donc la raffinerie d'Alger, d'Arzew et de Skikda. Avant sa rénovation, la raffinerie d'Arzew traitait 2,5 millions de tonnes par an de pétrole brut saharien et 280 000 tonnes de pétrole importé. Aujourd'hui, sa capacité de traitement est passée à 3,8 millions de tonnes par an. Pour ce qui est de la raffinerie de condensat de Skikda qui avait une capacité de traitement de 5 millions de tonnes par an, et 20 000 tonnes de bitumes, elle traite, après la rénovation de son complexe 980 000 tonnes de gasoil, 550 000 tonnes de fuel et 490 000 tonnes d'essence normale ainsi que 120 000 tonnes de bitume. A cela s'ajoute le méga train GPL à proximité de la région qui a couté 2,9 milliards de dollars pour sa réalisation. Son niveau de production de 4,7 millions de tonnes vise à augmenter les capacités de traitement de gaz de Sonatrach. Ce qui permettra d'approvisionner les clients traditionnels et acquérir d'autres marchés en Asie et en Amérique. A ces complexes s'ajoute celui d'Alger, qu'une fois mis en service, verra sa capacité de production en gasoil passer de 737 000 tonnes/an à 1,18 million de tonnes/an, ainsi qu'un doublement de la capacité de production d'essence super avec une hausse conséquente des capacités de stockage de carburants. En plus de ce programme de réhabilitation, visant à conserver et à viabiliser l'outil existant, Sonatrach prévoit la création de 3 nouvelles raffineries à Tiaret, Biskra et Hassi-Messaoud. Ces trois nouvelles raffineries qui vont entrer en production entre 2020 et 2024, devraient générer une quantité de 3,7 millions de tonnes d'essence et 9 millions de tonnes de gasoil. B. A.