Sonatrach a signé, hier à Alger, deux contrats avec une société espagnole et une société française dans le domaine de raffinage des hydrocarbures. Le premier contrat a été signé avec la société espagnole Engineering Tecnicas Reunidas pour la réalisation d'études d'ingénierie de base du projet d'hydrocraquage du fuel et de traitement des excédents de naphta, issus de la raffinerie de Skikda. D'un montant de 5,59 millions d'euros en forfait pour l'ingénierie de base et de 9,91 millions d'euros et de 88,32 millions de DA provisionnés pour les activités Project Management Consultancy (PMC), ce projet situé dans la zone industrielle de Skikda devra permettra de renforcer les capacités de production de Sonatrach en produits pétroliers raffinés afin de satisfaire les besoins actuels et futurs du marché national. D'une durée de réalisation de 34 mois, les unités d'hydrocraquage du fuel-oil et de reformage catalytique des excédents de naphta de la raffinerie de Skikda seront conçues pour une capacité de traitement annuelle en fuel-oil de 4,6 millions de tonnes et en excédents de naphta de 4 millions de tonnes, engendrant ainsi une production annuelle de 3,2 millions de tonnes de gasoil et de 3,5 millions de tonnes d'essences. Le second contrat, d'une durée de 18 mois et d'un montant de 5,17 millions d'euros, a été attribué à la société française Amec Foster Wheeler. Il porte sur l'élaboration d'études de base de type feed pour le projet Méthyl Tert Butyl Ether (MTBE) et l'assistance de Sonatrach dans l'analyse des offres techniques des soumissionnaires, dans le cadre de la sélection d'un contrat pour la réalisation du complexe MTBE. Ce projet permettra le traitement annuel de 75 000 tonnes de méthanol et de 150 000 tonnes de butane, permettant une production annuelle de 200 000 tonnes de MTBE destinées à augmenter de 80 à 95% l'indice d'octane des essences produites par les raffineries de Sonatrach. Récemment, l'Algérie a confié les travaux de réhabilitation de la raffinerie de Sidi R'zine, dans la commune de Baraki, dans la banlieue est d'Alger, à la société China Petroleum Engineering and Construction (CPECC), filiale de la compagnie chinoise CNPC, pour un montant global de 45, 5 milliards de dinars. Les documents de l'accord ont été paraphés par le directeur du pôle raffinage de Sonatrach, Tahar Cherif Zerrar, et le directeur général de CPECC Algérie, Liu Chun Lin, en présence du ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, du PDG de Sonatrach, Amine Mazouzi, ainsi que de l'ambassadeur de Chine à Alger, Yang Guangyu. L'Algérie ambitionne d'augmenter ses capacités de raffinage afin de réduire ses quantités de carburants importés. En 2016, une économie de 710 millions de dollars a été réalisée par rapport à l'année 2015. Les trois raffineries en service actuellement en Algérie tournent à plein régime.