De nombreux citoyens se plaignent des mauvaises conditions d'hygiène et de conservation qui caractérisent la restauration rapide en Algérie. Les règles de l'hygiène sont bafouées dans la majorité des certains fast-foods et restaurants de la capitale. En effet, il n'est pas rare de voir, des marchandises exposées à l'air libre, le vent, la poussière et les rayons de soleil. Le manque d'hygiène des commerçants ne fait qu'augmenter les risques qui menacent la santé humaine. De nombreux citoyens se plaignent des mauvaises conditions d'hygiène et de conservation qui caractérisent la restauration rapide en Algérie. Les règles de l'hygiène sont bafouées dans la majorité des certains fast-foods et restaurants de la capitale. En effet, il n'est pas rare de voir, des marchandises exposées à l'air libre, le vent, la poussière et les rayons de soleil. Le manque d'hygiène des commerçants ne fait qu'augmenter les risques qui menacent la santé humaine. «Le travail à la boucherie nécessite la propreté. Le boucher doit mettre des gants pour servir sa marchandise, éviter la chique, la cigarette dans la boutique… Des gestes faciles et primordiaux pour préserver la vie et la santé des clients», nous dira une femme rencontrée à la rue Hassiba. Et d'ajouter : «C'est au niveau des fast-foods, un lieu incontournable, que le danger de l'intoxication alimentaire se fait menaçant. L'hygiène est souvent reléguée à l'arrière-plan, quand elle n'est pas totalement absente. Les consommateurs ne font malheureusement pas attention aux portes des rôtissoires qu'on laisse ouvertes, permettant de la sorte aux bactéries, gaz d'échappement des voitures, poussière et rayons de soleil de s'y introduire.» Pourtant, la concurrence entre les commerçants pour avoir un beau magasin, d'accueillantes pizzerias, d'agréables fast-foods, bien décorés, bien équipés, propres, ne manque pas. Mais il semble que tout le monde y trouve son compte, même les intoxications. En effet, la majorité de ces établissements de restauration rapide ne répond pas aux moindres conditions d'hygiène ni confort d'ailleurs. Pourtant, ils ne sont pas inquiétés. C'est d'ailleurs cette impunité qui leur permet de faire ce qu'ils veulent, qui a fait que ces restaurants et fast-foods poussent, un peu partout, comme des champignons. Il suffit d'avoir un local, acheter une plaque de cuisson, une friteuse, un comptoir réfrigéré et l'affaire peut démarrer. Il n'est pas nécessaire d'avoir un personnel qualifié. N'importe qui peut s'improviser cuistot ou serveur. Quant à la qualité du service, les conditions de stockage des aliments, la qualité des produits, l'hygiène des lieux, elles ne sont bonnes que pour démarrer l'affaire, le temps de se constituer une clientèle, ensuite on fera des économies sur ces «conditions de travail». En effet, la propreté semble être le dernier souci des propriétaires de ces restaurants. Il y a une absence totale des conditions d'hygiène, que ce soit dans les cuisines, dans les tenues des serveurs et cuisiniers et même dans les salles de restauration. Un petit tour dans quelques fast-foods et gargotes de la capitale suffit pour constater la gravité de la situation : des serveurs en tenue sale servant les citoyens et nettoyant les tables avec des chiffons noirs de crasse, des cuisiniers travaillant avec des tenues qui ont complètement changé de couleur, car trop sales, des gargotes exposants des aliments dans la rue…. Mais malgré ce manque d'hygiène criard, ces commerces ne désemplissent pas. A la question de savoir pourquoi ils continuent de fréquenter ces fast-foods, même en sachant qu'ils ne respectent pas les conditions d'hygiène, des citoyens nous ont expliqué qu'ils n'ont pas trop le choix, surtout pour ceux qui viennent de loin. «Il y a absence totale de propreté, leur souci est de gagner le plus d'argent possible au détriment de la qualité du service et de la santé du consommateur, qui est le dernier de leur souci», nous dit un jeune, rencontré dans un fast-food à Bab El Oued. «Mais je n'ai pas le choix, je viens de loin, je suis donc obligé de manger dehors, et ici c'est moins cher, car je ne peux pas me permettre de manger dans un restaurant à 600 ou 1 000 DA», poursuit-il. D'autres clients estiment que dans certains restaurants, les salles sont propres au même titre que les serveurs, mais il demeure impossible de savoir dans quel état est la cuisine. «Il y a une certaine propreté dans quelques restaurants, qui sont malheureusement rares, en plus d'êtres chers ! Mais il est difficile de savoir dans quelles conditions d'hygiènes sont les cuisines, vu qu'elles sont inaccessibles», nous dira un homme qui sortait d'un fast-food. «Je pense que, dans la plupart des restaurants, les salles sont généralement propres pour attirer la clientèle, mais les cuisines sont certainement sales, vu qu'il y a un manque de contrôle», a-t-il ajouté. Pour connaître les causes de la négligence des règles d'hygiène, nous avons approché certains propriétaires de gargotes et de fast-foods. «Je fais de mon mieux. Chaque matin, je nettoie l'intérieur et l'extérieur de mon fast-food, en plus, les services d'hygiène nous rendent visite pratiquement chaque mois pour des contrôles, et la direction du commerce aussi», nous explique un jeune propriétaire d'un fast-food, alors que son cuisinier, qu'on voyait à travers une petite vitre séparant la salle de la cuisine, travaillait avec une blouse d'une propreté douteuse. Ce manque d'hygiène au niveau des fast-foods et des restaurants demeure un véritable problème qui nécessite l'intensification des efforts de tout un chacun afin de préserver la santé du consommateur qui est finalement la seule victime. Des contrôles réguliers se font sur le terrain, nous dit-on, mais au vu de la situation que tout le monde peut constater, on se pose des questions sur la régularité et le sérieux de ces contrôles. F. O.