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L'Amérique des perdants a gagné !
Publié dans La Tribune le 10 - 11 - 2016

Ce n'est une surprise que pour les medias américains et européens membres de l'establishment. Moins de cinq mois seulement après le Brexit, Donald Trump est le futur président des USA. Comment le très improbable aux yeux de toutes les composantes du Système s'est produit ? La réponse à la question est essentiellement économique. Les triomphes du Brexit et de Trump sont en effet le résultat de la «mondialisation heureuse» et de la financiarisation outrancière de l'économie si chers aux libéraux occidentaux et à leurs épigones dans le Sud. Mondialisation financière marquée par sa profonde crise en 2007. Trump a donc gagné parce qu'il a pu convaincre d'abord une grande partie de la classe moyenne dans des Etats où elle domine comme en Floride, Etat électoralement déterminant. Ensuite, il a capté les populations des régions désindustrialisées. Double mouvement qui a fait pencher la balance électorale en sa faveur. Ce phénomène est semblable dans le vote pour le Brexit favorisé par les régions désindustrialisées du nord de l'Angleterre et du Pays de Galles. Or on sait que la mondialisation a été notamment encouragée par les fonds financiers soucieux de rendements élevés qui ont maximisé leurs bénéfices par une relocalisation de leur production dans les pays à bas coût. Cet appétit féroce a provoqué une désindustrialisation des pays développés. Mais on a bien remarqué qu'il a été bâti sur du sable mouvant : le crédit parfois toxique et les bulles financières. Ce fut alors la fameuse crise des subprimes qui ne fut pas passagère. Les effets négatifs de la mondialisation n'ont pu alors être compensés. Le crédit, grâce à la politique ultra-expansionniste des banques centrales, a pu faire illusion un certain temps. Mais c'était mettre un cautère sur une jambe de bois ! Le temps d'une trêve car la croissance ne pouvait pas réduire efficacement la peur, le mécontentement et la colère de larges pans de la population. Et pour cause ! La mondialisation financière, en accroissant la division du travail à l'échelle planétaire, a désertifié des régions entières sans proposer d'alternatives efficientes. Lorsqu'une usine est fermée, rien ne la remplace car l'argent gagné par la délocalisation est réinvesti dans les centres financiers. Très rarement dans l'économie réelle et encore moins dans les régions désindustrialisées. La mondialisation financière a abouti ainsi à un recul patent et partout de l'investissement public et privé et c'est aussi un des paramètres fondamentaux du Brexit et de la consécration finale de Trump. Aux Etats-Unis, la participation au marché du travail est au niveau de 1977 et le nombre de travailleurs à temps partiel subi est de plus de 5,5 millions de personnes. Echec par conséquent de la «destruction créatrice» schumpétérienne chère aux hérauts de la mondialisation qui n'a créé qu'une immense insécurité et un si profond sentiment de déclassement. Au final, rien de surprenant à voir les populations appauvries davantage vouloir rompre avec cette «mondialisation heureuse». Rien d'étonnant non plus à ce que ces mêmes populations aient rejeté une Hillary Clinton par trop identifiée avec cette destructrice mondialisation financière. Pour sa part, tout riche qu'il est, Trump a pu s'identifier étroitement à ces mêmes populations déclassées car lui-même ne s'est pas enrichi grâce à la mondialisation qu'il n'a eu de cesse de dénoncer. Victoire donc de son discours nationaliste et protectionniste qui n'est après tout que le reflet politique de l'échec social de cette mondialisation qui fragilise systématiquement des pans entiers de la population. Les peuples anglais et américain se sont chargés de le rappeler. La crise de la mondialisation, qui a débuté en 2007, a désormais des effets politiques concrets et durables. Gageons que les élites de la «mondialisation heureuse», partout dans le monde, mettront l'échec de sa candidate à l'actif du «populisme». Mais la bérézina nommée Hillary Clinton est le signe de l'aveuglement des élites qui pensent toujours, chaque fois à tort, que le choix de la majorité du peuple est toujours irrationnel et qu'il constitue une prime électorale au populisme. Continuer alors à présenter le libre-échangisme comme la panacée, défendre à tout prix la «destruction créatrice», refuser toute politique industrielle fondée sur les équilibres territoriaux, défendre coûte que coûte un système financier vorace : tout ceci ne peut mener, in fine, qu'à la victoire d'un Trump ou, demain, d'une Marine Le Pen en France.
N. K.

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