Les études des critiques se sont particulièrement intéressées à l'esthétique du roman algérien et aux traits distinctifs du romancier algérien La 15e édition du séminaire international Abdelhamid Benhadouga, s'est clôturée jeudi passé, à Bordj Bou Arreridj, par la remise du prix du concours national Abdelhamid Benhadouga du roman 2016, remporté par la jeune écrivaine Imane Benrabie. Le prix, doté d'un montant de 500 000 DA, a été remis à l'écrivaine pour son roman Yacine lors de la cérémonie tenue à la salle Bachir-El Ibrahimi. Le second prix, d'une valeur de 300 000 DA est allé à Sofiane Mekhnache pour son roman Makhadh soulihfat, a indiqué à l'APS le président de la rencontre, Saïd Boutadjine. Le jury du concours organisé à l'initiative du wali de Bordj Bou Arreridj, Abdessami Saïdoune, a reçu au total 9 œuvres candidates, dont 7 en arabe et 2 en français, a précisé Saïd Boutadjine qui a souligné que les futures éditions de ce concours seront ouvertes aux œuvres en tamazight. Cette 15e édition du séminaire international Abdelhamid Benhadouga a réuni des universitaires nationaux ainsi que d'Egypte, Irak, de Jordanie, du Maroc, des Emirats arabes unis, de France et d'Espagne. Le commissaire de la manifestation a également mis l'accent sur la réussite de cette édition, marquée notamment par l'institutionnalisation officielle de cette rencontre après cinq années d'éclipse. Le ministre de la Culture avait annoncé cette institutionnalisation lors de la cérémonie d'ouverture de la manifestation en soulignant que «cette rencontre, qui a repris avec son actuelle 15e édition, réunit des écrivains et romanciers algériens et arabes et doit être institutionnalisée du fait qu'elle s'intéresse à un patrimoine culturel et œuvre à préserver le débat sur la création romancière». Le ministre de la Culture avait également précisée que «L'Etat algérien parraine toute initiative culturelle qui préserve et valorise le patrimoine», ajoutant que «le président de la République Abdelaziz Bouteflika a consacré dans la nouvelle Constitution le droit à la culture comme étant un droit garanti à tous les citoyens». Parmi les axes abordés par les participants au séminaire international Abdelhamid Benhadouga, citons «le roman algérien dans les écrits d'étrangers» notamment espagnols. Les études des critiques se sont particulièrement intéressées à l'esthétique du roman algérien et aux traits distinctifs du romancier algérien, a souligné le Dr Mourad Kacimi de l'université d'Alicante en Espagne. Le retour de ce séminaire après cinq années d'interruption est une reconnaissance au talent et aux écrits d'Abdelhamid Benhadouga qui demeure «une figure majeure de la littérature arabe contemporaine», a estimé le Dr. Samir El Khalil d'Irak. Pour sa part, le Dr Badiâ Dhahiri du Maroc a considéré que cette rencontre représente un espace culturel de grande importance qui participe à la promotion d'une culture sérieuse. Le commissaire de la manifestation a également signalé que «l'actuelle édition se distingue par la participation de plusieurs jeunes universitaires et la tenue d'activités collatérales de théâtre, de cinéma, en plus l'instauration du prix du meilleur roman». Il est à noter que des ateliers ont été organisés en marge des communications de plénières au profit des étudiants universitaires venus notamment de Sétif, M'sila et Constantine. S. B./APS