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Les administrations locales se lancent dans la redynamisation des activités économiques Visant à mettre en œuvre les orientations reçues lors de la rencontre gouvernement-walis
Plusieurs actions sont menées par les différents départements d'Etat, mais pas seulement les chefs d'exécutifs locaux, qui semblent avoir bien compris le message lancé par les pouvoirs publics lors de la réunion gouvernement-walis et se sont engagés pleinement dans la mise en œuvre des orientations qui ont sanctionné la rencontre. Des initiatives sont ainsi prises par les walis et leurs subordonnés afin de participer à la relance de l'économie nationale et en vue de créer de la richesse, d'apporter une plus-value et de renforcer l'emploi. La rencontre gouvernement-walis qui fait partie des mécanismes de gouvernance, a été une occasion d'inviter les gestionnaires locaux à s'imprégner de la nouvelle politique de développement que le gouvernement s'attèle à mettre en place. Le ministre des Finances, lors de cette rencontre qui s'est tenue il y a quelques semaines, a exposé en long et en large le nouveau modèle économique ainsi que les mécanismes institués permettant d'orienter l'économie algérienne vers les investissements à forte valeur ajoutée afin de sortir le pays de sa dépendance pétrolière en ces temps de forte baisse du prix de l'or noire. Le rôle de l'administration publique notamment locale est primordial dans la réussite de ce pari économique. Cette dernière est contrainte à s'adapter à la conjoncture économique actuelle à travers la redynamisation des activités économiques productives où les collectivités locales sont appelées à développer un rôle économique actif. Dans cette perspective, plusieurs actions sont menées par les différents départements d'Etat, mais pas seulement les chefs d'exécutifs locaux, qui semblent avoir bien compris le message lancé par les pouvoirs publics lors de la réunion gouvernement-walis et se sont engagés pleinement dans la mise en œuvre des orientations qui ont sanctionné la rencontre. Ainsi, à Bouira par exemple, les autorités, l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref) et les Douanes ont affiché leur volonté de booster l'investissement économique dans cette région du centre du pays. Cet engagement a été réitéré lors d'une rencontre ayant regroupé la semaine dernière le premier magistrat de la wilaya avec les opérateurs économiques, les promoteurs du foncier, ainsi que le directeur général de l'Aniref et des représentants des Douanes et du ministère de l'Industrie et des Mines (DIM). Les responsables ont écouté les différentes doléances et préoccupations soulevées par les investisseurs présents et qui sont relatives aux problèmes du permis de construire, absence de communication, lenteurs administratives, problème du foncier. Le chef de l'exécutif a tenu juste après à assurer que plusieurs mesures avaient été prises dans le cadre de sa feuille de route visant à prendre en charge le dossier des investissements à Bouira. D'ailleurs, une cellule technique a été mise en place au niveau du cabinet du wali pour assurer le suivi régulier de tous les projets d'investissements engagés à Bouira. Une cellule d'écoute pour recevoir chaque jour les investisseurs, entendre leurs préoccupations et tenter du coup de trouver les solutions idoines sera également mise en place. «L'administration locale doit être au même rythme des investissements engagés dans notre wilaya, notamment au niveau de la zone industrielle de Sidi Khaled», qui est d'une superficie de plus de 400 hectares, a déclaré le wali de Bouira. Présents eux aussi à cette rencontre, des représentants de la Douane ont exprimé leur volonté de soutenir et d'accompagner les efforts de développement économique consentis à Bouira, tout en rappelant aux investisseurs les nouvelles mesures de facilitation douanière relative à l'exportation ainsi qu'à l'importation et au dédouanement. De son côté, le représentant du ministère de l'Industrie et des Mines a présenté tout un rapport concernant les différentes procédures de facilitation accordées par l'Etat aux investisseurs dans le cadre du nouveau code des investissements, tout en incitant les partenaires économiques à en profiter pour réaliser leurs projets. A Laghouat, de nouveaux projets voient le jour. Il y a lieu de citer à titre d'exemple, le projet de préservation de la biodiversité dans les parcs culturels du pays. Ce projet, lancé en 2014 en partenariat avec le Fonds pour l'Environnement mondial (FEM), cible cinq parcs culturels, à savoir les parcs de l'Atlas saharien, du Tassili n'Ajjer, de l'Ahaggar, de Tindouf et du Touat-Gourara-Tidikelt. Ce projet s'inscrit dans le Plan directeur stratégique d'aménagement des parcs culturels en Algérie visant à promouvoir le secteur du tourisme. A Aïn Defla, la création prochaine d'une zone d'activité dans la commune de Rouina est annoncée. S'étalant sur une superficie de 19 hectares, cette future zone d'activité comptera 90 lots de terrain dont 45 seront attribués aux jeunes ayant bénéficié des dispositifs de l'Etat en matière de création de micro-entreprises. L'attribution de la moitié des lots de terrain de la zone d'activité en question aux jeunes promoteurs de la région intervient en application des directives du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales en matière de création de micro-zones d'activité au profit de cette frange. Dans la capitale de l'Ouest, c'est la pratique du tri sélectif des déchets qui a été étendue à deux nouveaux sites. Cette action répond pleinement aux orientations de la rencontre gouvernement-walis où un atelier a abordé la modernisation du service public. Les participants aux travaux de l'atelier avaient, rappelons-le, débattu de plusieurs points dont en premier la problématique de la collecte des déchets ménagers et la gestion intégrée du circuit de traitement dans une perspective économique. Il s'agit de favoriser l'émergence d'une économie verte en intégrant la chaîne de gestion des déchets dans le processus industriel. Le processus de collecte, de tri et de transformation des déchets va générer des richesses et créer de l'emploi. A Blida, les directives du wali sont claires : prérogatives absolues pour réactiver plus de 2 500 locaux commerciaux non exploités. En effet, le wali, Abdelkader Bouazghi, a durant un conseil de wilaya tenu dernièrement, examiné la situation de 2 558 locaux commerciaux non exploités, dont 2 132 réalisés, au titre du programme présidentiel. Il a décidé d'accorder des prérogatives absolues aux présidents des communes en vue de prendre des décisions susceptibles de mettre fin à cette situation et de permettre à contribuer à promouvoir l'activité commerciale, l'éradication du commerce parallèle, la création de l'emploi et la génération de revenus supplémentaires pour les communes. A Constantine, il a été décidé la création d'une agence de recouvrement des taxes foncières à travers toutes les communes de la wilaya. Des annexes de cette agence seront mises en place dans les communes de la wilaya afin de soutenir les opérations de recouvrement menées par les services des impôts. Il s'agit là d'une initiative qui s'inscrit dans le cadre de la politique nationale portant revalorisation des biens de l'Etat pour un autofinancement durable pour les collectivités locales. Se sont là autant d'exemples des initiatives prises par les walis et leurs subordonnés afin de participer à la relance de l'économie nationale en vue de créer la richesse, d'apporter une plus-value et de renforcer l'emploi. H. Y.