Les mélomanes ont assisté, samedi passé, à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaih, au récital, intitulé Les grandes héroïnes romantiques, animé par la cantatrice française Aurélie Loilier et la pianiste chinoise Qiaochu Li, organisé par l'Office national de la culture et de l'information (Onci), en collaboration avec la Télévision et la Radio algériennes. Lors de ce concert de musique lyrique dédié à l'opéra romantique du XIXe siècle, le public nombreux et recueilli, a été invité à méditer le génie créatif des grands compositeurs du XIXe siècle et apprécier le talent et la virtuosité du duo de musiciennes. Aurélie Loilier, soprano à la voix cristalline, qui prend du volume dans la force d'interprétation, et Qiaochu Li au jeu époustouflant de maîtrise, de technique et de dextérité, ont embarqué, 75 mn durant, les spectateurs dans un voyage onirique regroupant les œuvres de grands compositeurs d'opéras universels rapporte l'APS. Les deux artistes ont brillamment rendu une dizaine d'œuvres, alignant entre autres extraits d'opéras : Norma-Casta Diva, de Vincenzo Bellini, Carmen-Habanera, de Georges Bizet et Roméo et Juliette-Ah ! Je veux vivre dans le rêve, de Charles Gounod. D'autres pièces marquées de douceur et de beauté mélodique, dont Rusalka-Mesicku, d'Antonin Dvorak, et La Bohème, Musetta-Quando Men Vo, de Giacomo Puccini, ont permis au public d'apprécier et de vivre pleinement le romantisme du XIXe siècle. Dans un élan lyrique de haute facture, les pièces interprétées racontent l'amour, la gloire, la mélancolie, la joie, le rêve, la tristesse ou encore la vie, soutenues par des musiques aux variations multiples et aux couleurs esthétiques. Qiaochu Li, interprétant en solo les oeuvres, Valses Opus 64 No 2 et No 1, de Frédéric Chopin, et L'Isle joyeuse, de Claude Debussy, a brillé de virtuosité, étalant son savoir-faire, dans un exercice aux exigences aiguës, devant un public conquis qui l'a longtemps applaudie. La cantatrice, elle, a conclu avec La Traviata, Violetta-Sempre Libera, de Giuseppe Verdi, invitant l'assistance à reprendre en chœurs le refrain avec elle, dans une atmosphère empreinte de joie et de convivialité. Le duo, époustouflant de technique et de maitrise, a donné, dans une ambiance relevée, du plaisir à l'assistance qui a pris part au voyage dans un silence religieux imposé par la solennité du moment. La cantatrice Aurélie Loilier, à la voix empreinte d'un puissant vibrato et d'une tessiture large a fait montre de toute l'étendue de son talent, entrainant Qiaochu Li, au doigté magique, dans les nuances d'un exercice difficile, mettant en valeur toute l'expérience et le professionnalisme du duo qui a brillamment marqué son premier passage en Algérie. Aurélie Loilier a déclaré : «Nous sommes très heureuses et honorées de nous produire à Alger dans ce lieu prestigieux et devant ce merveilleux public.» En présence du secrétaire général du Conseil d'Etat, de l'ambassadeur de France en Algérie et du directeur de l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaih, le public a vécu chaque instant du récital dans la délectation, applaudissant longtemps les artistes à l'issue de chaque pièce interprétée R. C.