La cantatrice française Aurélie Loilier et la pianiste chinoise Qiaochu Li ont animé samedi à Alger un concert de musique lyrique dédié à l'opéra romantique du XIXe siècle, devant un public nombreux et recueilli. Présenté à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaih, le récital, intitulé "Les grandes héroïnes romantiques", invite à méditer le génie créatif des grands compositeurs du XIXe siècle et apprécier le talent et la virtuosité du duo de musiciennes. Aurélie Loilier, soprano à la voix cristalline, qui prend du volume dans la force d'interprétation et Qiaochu Li au jeu époustouflant de maîtrise, de technique et de dextérité, ont embarqué, 75mn durant, les spectateurs dans un voyage onirique regroupant les œuvres de grands compositeurs d'opéras universels. Les deux artistes ont brillamment rendu une dizaine d'œuvres alignant entre autres extraits d'opéras : "Norma-Casta Diva" de Vincenzo Bellini (1801-1835), "Carmen-Habanera" de Georges Bizet (1838-1875) et "Roméo et Juliette-Ah ! Je veux vivre dans le rêve" de Charles Gounod (1818-1893). D'autres pièces marquées de douceur et de beauté mélodique, dont "Rusalka-Mesicku" de Antonin Dvorak (1841-1904) et "La Bohème, Musetta-Quando Men Vo" de Giacomo Puccini (1858-1924), ont permis au public d'apprécier et de vivre pleinement le romantisme du XIXe siècle. Dans un élan lyrique de haute facture, les pièces interprétées racontent l'amour, la gloire, la mélancolie, la joie, le rêve, la tristesse ou encore la vie, soutenues par des musiques aux variations multiples et aux couleurs esthétiques. Qiaochu Li, interprétant en solo les œuvres, "Valses Opus 64 No 2 et No 1" de Frédéric Chopin (1810-1849) et "L'Isle joyeuse" de Claude Debussy (1862-1918) a brillé de virtuosité, étalant son savoir-faire, dans un exercice aux exigences aigues, devant un public conquis qui l'a longtemps applaudie. La cantatrice a conclu avec "La Traviata, Violetta-Sempre Libera" de Giuseppe Verdi (1813-1901), invitant l'assistance à reprendre en choeurs le refrain avec elle, dans des atmosphères empreintes de joie et de convivialité. Le duo, époustouflant de technique et de maitrise, a donné, dans une ambiance relevée, du plaisir à l'assistance qui a pris part au voyage dans un silence religieux imposé par la solennité du moment. La cantatrice Aurélie Loilier, à la voix empreinte d'un puissant vibrato et d'une tessiture large a fait montre de toute l'étendue de son talent, entrainant Qiaochu Li, au doigté magique, dans les nuances d'un exercice difficile, mettant en valeur toute l'expérience et le professionnalisme du duo qui a brillamment marqué son "premier passage en Algérie". "Nous sommes très heureuses et honorées de nous produire à Alger dans ce lieu prestigieux et devant ce merveilleux public ", a déclaré Aurélie Loilier. En présence du secrétaire général du Conseil d'Etat, de l'ambassadeur de France en Algérie et du directeur de l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh, le public a vécu chaque instant du récital dans la délectation, applaudissant longtemps les artistes à l'issue de chaque pièce interprétée. Le concert lyrique "Les grandes héroïnes romantiques" est organisé par l'Office national de la Culture et de l'Information (ONCI), en collaboration avec la Télévision et la Radio algériennes.