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Le Prince de Timbouctu, une saga fabuleuse sur les rythmes gnawi
Spectacle de Sihem Kennouche le 17 décembre prochain à la salle Ibn Zeydoun
Publié dans La Tribune le 15 - 12 - 2016

Ce sont les gardiens de tout un patrimoine qui seront mis à l'honneur lors de ce spectacle, pour rappeler les racines africaines de notre patrimoine oral
La conteuse Sihem Kennouche convie le grand public à son nouveau spectacle de conte et musique ethnique intitulé Le Prince de Timbouctu, le 17 décembre prochain, à 18h à la salle Ibn Zeydoun de Ryad El Feth. Accompagnée des musiciens de la confrérie Dar Barnou de Constantine, son spectacle retrace la saga du prince Brahim vivant dans l'opulence des palais de Tombouctou, qui se retrouve victime de la traite négrière et envoyé vers le Nouveau monde, avant d'être, une vingtaine d'années plus tard, affranchi. Un périple extraordinaire mis en valeur par le chant des wasfane (ancienne appellation donnée aux hommes de couleur à Constantine). Alternant récit et musique gnawi, dans ce conte, «on parle d'un puits et d'une femme, on parle d'un prince et d'une ville, on parle aussi de la main du destin, d'amour, de passion et de folie». Sihem Kennouche, qui a déjà émerveillé les petits et les grands avec son spectacle Semaa Enda, dédié à la poésie ancestrale maghrébine et regroupant des chanteurs des différentes régions du Maghreb, sera accompagnée, cette fois-ci, par des airs gnawi aux rythmes des tambours, gumbri et kerkabou des musiciens de la confrérie Dar Barnou de Constantine, une des plus grandes zawya du diwane en Afrique du Nord.
La conteuse souligne à ce sujet sur sa page officielle que «leurs percussions; leurs goumbri ainsi que leurs chants en bambara et en haoussa nous parlent de leur vieilles origines subsahariennes de la ville des 333 saints de Tombouctou, à la croisée des chemins entre berbères, haoussas et bambaras, et puis arabes et musulmans». Ainsi, ce sont les gardiens de tout un patrimoine qui seront mis à l'honneur lors de ce spectacle, pour rappeler les racines africaines de notre patrimoine oral.
Concernant la renaissance de l'art du savoir conter, Sihem Kennouche confie que «l'art du conteur est de faire naître des images chez ceux qui l'écoutent, et d'émouvoir, par ses récits, jusqu'à l'inconscient de ses auditeurs, pour faire d'une histoire un outil de construction personnelle». Ainsi, «si le conteur raconte bien, l'auditeur devient alors créateur de ses propres images, qu'il emporte avec lui pour longtemps, et qui continue en lui un long travail souterrain utile à la construction de sa personne». Toutefois la conteuse, qui a déjà participée à de nombreux festivals dédiés à cet art, souligne que «nous vivons dans une société saturée d'images et de spectacles, où le visuel est prépondérant. Une société qui néglige de stimuler et de mettre en marche l'imagination active et libre des spectateurs, trop souvent relégués au rang de consommateurs passifs. Cela ne facilite pas la connaissance et la reconnaissance de l'art du conte et de ses spécificités». A propos du métier de conteur, Sihem Kennouche souligne que «c'est un métier magique et ancestral, fascinant mais pas si facile d'accès, celui de conteur. Ces dernières années, la tradition orale est remise à l'honneur et beaucoup de manifestations invitent à raconter ou à écouter des histoires. Pourtant, le métier ne devient pas plus facile à cerner». Elle estime ainsi que «quelques conseils recueillis auprès de professionnels peuvent cependant être donnés. La première étape est, bien sûr, de devenir un inconditionnel des événements organisés autour du conte, afin de découvrir les différentes pratiques et de rencontrer des professionnels. L'apprenti conteur a aussi intérêt à suivre des stages pour apprendre les techniques du métier, en même temps qu'il s'entraîne au récit auprès de ses proches. Beaucoup de conteurs ont débuté comme amateurs». Elle conclut que le passage au statut de professionnel se fait progressivement, quand le conteur se fait rémunérer de plus en plus régulièrement. Mais beaucoup exercent en plus une autre profession, comédien par exemple. Dès lors, «pour travailler suffisamment, le conteur doit souvent se diversifier et intervenir dans des lieux aussi variés que les écoles, les bibliothèques, les séminaires d'entreprises, les prisons, les hôpitaux».
S. B.


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