Le nouvel espace vise à offrir une scène culturelle de proximité, ouverte sur tous les arts, dont la vocation est d'abriter des projets artistiques novateurs et des ateliers de formation accessibles à un large public Un nouvel espace dédié aux arts et aux expositions picturales, baptisé «Le sous-marin», a ouvert ses portes à Alger. Et quoi de mieux inaugurer l'espace et marquer l'événement qu'un melting-pot culturel, avec une installation alliant pop'art et poésie melhoun. Situé au boulevard Krim-Belkacem à Alger, Le sous-marin qui fonctionne déjà comme galerie d'exposition dispose d'autres espaces, en cours d'aménagement, pour accueillir un café littéraire, un studio de postproduction cinématographique, et un espace de projections et de rencontres. Ce nouvel espace vise à offrir une scène culturelle de proximité dans la capitale, ouverte sur tous les arts, dont la vocation est d'abriter des projets artistiques novateurs et des ateliers de formation accessibles à un large public, indique l'un des initiateurs du projets, Yacine Teguia. Si la partie galerie a déjà été inaugurée, les initiateurs travaillent actuellement en collaboration avec des artistes de l'Ecole des Beaux-arts et des architectes afin d'aménager les extensions de cet espace. A cet occasion l'artiste plasticien pop'art «El Moustach», Hichem Gaoua de son vrai nom, a exposé l'intégralité de ses œuvres, déjà très connu sur les réseaux sociaux, une série de portraits numériques décalés d'artistes et de personnalités historiques dans différents thèmes. Dans une première série, l'artiste propose des portraits décalés et réactualisés, réalisés sur ordinateur, de célèbres artistes algériens comme Amar Ezzahi, Kamel Messaoudi, El Hachemi Guerouabi, Himoud Brahimi, ou encore Othmane Bali. Outre ces figures de la musique algérienne, l'artiste a tenu à rendre hommage à sa manière aux hommes de culture assassiné lors de la décennie noire à l'instar de l'écrivain, poète et journaliste Tahar Djaout, de l'homme de théâtre Abdelkader Alloula, ou des chanteurs Hasni Chakroun et Lounes Matoub. El Moustach rend également hommage à plusieurs personnalités historiques comme Hassiba Ben Bouali, Ali Ammar, Laarbi Ben M'hidi, Didouche Mourad ou encore Mohamed Boudiaf, des portraits basés sur des photos connues et présentés avec une touche contemporaine propre à l'artiste. A la croisée des chemins entre la bande-dessinée, la peinture et le dessin sur ordinateur, l'artiste a également réalisé des affiches de spectacles ou des illustrations pour des campagnes de sensibilisation à la protection de l'environnement ou à la réhabilitation de la valeur du travail dans la société. Pour cette installation, le plasticien était accompagné d'un musicien électronique qui a revisité les plus grands succès de quelques artistes représentés dans l'exposition ainsi que du poète de melhoun Abdelmadjid Arab qui a déclamé plusieurs de ces textes. L'exposition est apparente, ouverte aux visiteurs jusqu'au 7 janvier dans ce «sous-marin» qui devrait accueillir au cours de ce mois d'autres exposition et des ateliers cinéma en collaboration avec des associations culturelles et caritatives. APS