L'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a notifié à l'ensemble des compagnies pétrolières, exploitatrices de gisements en Algérie, la répartition de la réduction de la production algérienne de pétrole en application de l'accord de l'Opep, a-t-elle indiqué, hier, dans un communiqué. L'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a notifié à l'ensemble des compagnies pétrolières, exploitatrices de gisements en Algérie, la répartition de la réduction de la production algérienne de pétrole en application de l'accord de l'Opep, a-t-elle indiqué, hier, dans un communiqué. Dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de réduction de la production de pétrole brut, adopté le 30 novembre 2016 à Vienne, par les pays membres de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, a décidé de réduire la production nationale de pétrole brut de 50 000 barils par jour, rappelle l'Agence. «Cette réduction, opérée de façon équitable, est effective à partir du 1er janvier 2017 et prendra fin le 30 juin 2017, sauf reconduction pour une nouvelle durée de six mois», note la même source. Alnaft a mis en place un dispositif de suivi à travers un système de reporting permanent et régulier de la réduction opérée, et ce, afin de s'assurer de la mise en œuvre, par les contractants, de cette décision de réduction. Rappelons qu'en approbation de la proposition algérienne pour mettre en œuvre l'accord d'Alger, l'Opep a décidé de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour (bj) à partir du 1er janvier 2017 pour porter son plafond à 32,5 millions de barils par jour, tout en imposant des quotas précis aux différents pays membres avec la mise en place d'un comité de surveillance. Les plus fortes baisses de production seront supportées par l'Arabie saoudite (-486.000 b/j), l'Irak (-210 000), les Emirats arabes unis (-139 000) et le Koweït (-131 000). Par contre, l'Iran a obtenu gain de cause et peut augmenter sa production de 90 000 b/j, alors que la Libye et le Nigeria sont exemptés des limitations en raison des conflits auxquels ils font face et de leur impact sur leurs finances, tandis que l'Indonésie, qui a refusé de souscrire à l'accord, a vu son adhésion à l'Opep gelée. Début décembre, 11 pays producteurs non membres de l'Opep se sont également engagés, lors d'une réunion avec les membres de cette organisation, à réduire leur production d'environ 558 000 barils/jour à compter du 1er janvier 2017. L'Opep et les onze producteurs non membres ont ainsi conclu un accord, le premier du genre depuis une quinzaine d'années, pour agir ensemble en réduisant leur production globale de près de 1,8 mbj à partir de janvier 2017. Les onze pays hors-Opep qui se sont engagés sont l'Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan et Sud Soudan. Un comité ministériel de suivi de l'accord a été constitué pour suivre la mise en œuvre de ce deal. Il est composé de représentants de l'Algérie, du Koweït et du Venezuela et de deux représentants de pays non-Opep (Russie et Oman). Ce comité se réunira vers la mi-janvier pour évaluer les premières semaines de l'accord de Vienne et notamment le degré du respect des quotas par les membres du Cartel et les non affiliés. R. E.