L'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a notifié à l'ensemble des compagnies pétrolières, exploitant des gisements en Algérie, la répartition de la réduction de la production algérienne de pétrole en application de l'accord de l'OPEP, a-t-elle indiqué hier sur son site web. Il est mis en évidence que «dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de réduction de la production de pétrole brut, adopté le 30 novembre 2016 à Vienne, par les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, a émis une décision de réduire la production nationale de pétrole brut de 50 000 barils par jour». Ainsi, l'Alnaft «a notifié à l'ensemble des contractants (compagnies étrangères), exploitant des gisements de pétrole en Algérie, la répartition de cette réduction en conformité avec les dispositions de l'article 50 de la loi 05-07 du 28 avril 2005, modifiée et complétée, relative aux hydrocarbures». La même source ajoute que «cette réduction, opérée de façon équitable, est effective à partir du 1er janvier 2017 et prendra fin le 30 juin 2017, sauf reconduction pour une nouvelle durée de 6 mois». A l'effet de s'assurer de la mise en œuvre, par les contractants, de cette décision de réduction, Alnaft a mis en place un dispositif de suivi à travers un système de «reporting» permanent et régulier de la réduction opérée. Pour rappel, en approbation de la proposition algérienne pour mettre en œuvre l'accord d'Alger, l'OPEP a décidé de réduire sa production de 1,2 million de barils par jour à partir du 1er janvier 2017 pour porter son plafond à 32,5 millions de barils par jour, et ce, tout en imposant des quotas précis aux différents pays avec la mise en place d'un comité de surveillance. Il s'agit de la plus grosse réduction de production depuis celle décidée après la chute des cours, durant la crise de 2008. Soulignant le rôle du pays pour réunir les pays de l'Organisation pétrolière autour d'un même accord, Noureddine Boutarfa avait affirmé à Vienne que l'Algérie a contribué dans le processus lancé au sein de l'OPEP et rejoint par 11 producteurs non membres dans le cadre d'un accord historique, afin d'arriver à rétablir l'équilibre du marché pétrolier. L'accord obtenu avec ces derniers pour diminuer l'offre de 558 000 barils/jour marque l'effort extraordinaire de la diplomatie algérienne. Selon ses précédentes déclarations, il avait prédit que le premier semestre de 2017 serait assez difficile, mais que vers le deuxième semestre «on sentira nettement l'apport en matière de prix». L'OPEP s'est réapproprié son rôle de régulateur du marché pétrolier en conduisant une démarche visant à enrayer la chute des cours du brut, où l'Algérie a joué un rôle-clé dans la mise en place d'un consensus pour diminuer l'offre.