L'innovation technologique pour «vivre facile» Le salon de l'électronique Consumer Electronic Show (CES) de Las Vegas a fermé ses portes le 8 janvier. Pour son cinquantenaire (le premier salon s'est tenu en 1967), cet incontournable rendez-vous professionnel surnommé la «grand-messe» de l'électronique a rameuté 3 500 exposants. 200 000 acheteurs, distributeurs, journalistes et influenceurs s'y sont pressés durant quatre jours pour y flairer les tendances technos de l'année 2017… Las Vegas. Bien connue pour ses casinos et ses nuits folles, «la capitale du vice» devient pendant une semaine le phare ardent du High Tech. Si les Etats-Unis et la Chine monopolisent les deux premières places avec 1 713 et 1 307 entreprises. La variété des solutions, produits et innovations présentés n'empêche pas de dégager des grandes tendances de ce CES 2017. En voici quelques-unes parmi les plus prometteuses Voiture autonome : encore et toujours plus vite La voiture autonome, ce doux rêve exprimé très tôt dans l'histoire de l'automobile devient réalité. Les constructeurs sont d'ailleurs nombreux sur le salon comme le prouve la vague de conférences ayant lieu du 6 au 8 janvier. Faraday Future, Audi, Hyundai, Toyota, Kymco ou encore Honda ont tenu à présenter leurs innovations en la matière. Les équipementiers n'étaient pas à la traîne avec notamment la présence de deux grands fabricants de pièces automobiles : le Français Valéo et l'Allemand ZF. Il s'agit de la principale tendance qui traversera tout le CES 2017. D'autant plus que ces annonces ont été faites quelques semaines avant la tenue d'un des plus gros salon mondial de l'automobile : le North American International Auto Show de Détroit. Les véhicules sont d'abord électriques et connectés, à l'instar de l'offre de Tesla. Par ailleurs, Fiat Chrysler a annoncé, dans cette optique, en partenariat avec Waymo, la division de Google, la nouvelle version de son système d'infotainment Uconnect basé sur Android. Kymco, constructeur chinois s'attaque de son côté à une innovation très attendue : le scooter connecté. Sport et santé à l'honneur En un an, le wearable a changé de visage. La smartwatch a subi de vertes critiques et Apple, qui l'a tout de même démocratisé, tient sa part de responsabilité. Du coup, le wearable, l'objet connecté que l'on porte, prend d'autres formes et s'adresse plus particulièrement aux amateurs de sport et aux personnes soucieuses de leur santé. Le projet le plus étonnant reste celui d'Ava, une startup développant un bracelet connecté qui indique aux femmes le moment où elles sont le plus fertile. La vraie tendance ne se trouve pourtant pas dans cette innovation. Il ne s'agit plus de proposer des bracelets intelligents, mais d'intégrer ces technologies à l'intérieur des vêtements. La startup WAIR a d'ailleurs joué sa carte avec son foulard connecté. Ce dernier protège son utilisateur de la pollution ambiante des villes, une problématique bien connue des habitants des mégapoles qui souffrent de la pollution atmosphérique. Assister l'homme partout et tout le temps En 2016, l'intelligence artificielle s'est immiscée dans toutes les grandes tendances du high tech. Si les robots comme Pepper attirent le regard du grand public, il leur faut encore une armée de codeurs pour fonctionner correctement. L'IA (intelligence artificielle) prend finalement toute son ampleur avec la voiture autonome : elle est le centre névralgique des décisions de «l'ordinateur de bord». Les géants de la Tech comme Google et Amazon veulent aussi l'intégrer aux soins des foyers. Amazon Echo et Google Home sont les assistants intelligents de la maison connectée et devaient être forcément en concurrence lors de ce CES 2017. Les algorithmes et logiciels embarqués dans ces objets apportent une aide précieuse aux utilisateurs. Il s'agit donc d'un sujet important pour le grand public, mais aussi pour les entreprises qui peuvent ainsi rassembler de précieuses données sur le comportement de leurs clients. Certaines activités peuvent bénéficier de ces outils d'aide à la décision et c'est pourquoi les ingénieurs travaillant pour les grands comptes se devaient d'explorer le salon à la recherche de nouvelles solutions de ce genre. Cybersécurité, smart cities et quelques surprises L'année passée nous l'a malheureusement montré, l'Internet des Objets ne brille pas par sa sécurité. Il est grand temps d'agir pour ceux qui n'ont pas préparé en amont cet aspect de la fabrication d'un objet connecté. Les autres communiquent plus ouvertement qu'auparavant afin de rassurer sur les mesures de cybersécurité appliquées. Ce sont surtout les concepteurs de solutions de cyberprotection qui avaient à démontrer leur savoir-faire sur les stands dans l'espace immense du CES 2017. Ce sujet prend forcément une nouvelle tournure avec l'émergence des smart cities. Comment protéger le citoyen du vol massif de données ? Comment éviter les prises de contrôle des appareils connectés ? Encadré Des téléviseurs toujours plus fins, plus beaux LG a présenté son nouveau téléviseur extrêmement fin. Le coréen LG frappe fort en 2017 en misant sur l'extrême finesse. Son nouvel écran Signature OLED W, récompensé d'un prix de l'innovation du salon, est bien évidemment en ultra-haute définition mais son épaisseur, de seulement 2,57 millimètres, ressemble à une affiche que l'on pourrait coller sur un mur et fait de lui l'écran TV le plus fin jamais construit dans le monde ! Disponible en avril à un prix lui aussi hors normes : «un peu moins de 10 000 €», a annoncé le constructeur. - Son rival Samsung joue lui, encore une fois, sur la qualité d'image et améliore sa technologie Quantum Dot associé à l'OLED. Trois modèles baptisés QLED, qui arriveront en rayons en mars pour des tarifs à partir de 1 500 €, promettent «la meilleure qualité d'image jamais rendue» en étant capables de reproduire fidèlement toutes les couleurs avec une luminosité qui s'adapte à celle de la pièce dans laquelle ils sont installés. ILS ONT OSE LE FAIRE Armes blanches autorisées dans le métro de Delhi pour les femmes Les passagères du métro de Delhi, quotidiennement emprunté par plus de trois millions de passagers, pourront désormais porter des petits couteaux, dont la lame ne dépasse pas les dix centimètres. Les briquets et les allumettes ont également été retirés de la liste des objets interdits. La décision a été annoncée ce vendredi par le service de police central. Il y a une quinzaine de jours à Bangalore, les célébrations du Nouvel an se sont transformées en «agression de masse» : plusieurs femmes ont rapporté avoir été victimes d'attouchements sexuels collectifs en pleine rue, malgré la présence de 1 500 agents des forces de l'ordre. De nombreux médias ont alors décrit cette mesure comme une invitation pour les femmes à se protéger contre les agressions sexuelles, suscitant de vives polémiques sur les réseaux sociaux. Deux ans de prison ferme pour le «frotteur» du métro de Paris Similitude (avec le métro de Delhi) des cas de harcèlement, l'année dernière, en janvier, le procès d'un harceleur du genre «frotteur» du métro avait connu un fort retentissement. Un homme de 22 ans, poursuivi pour une agression sexuelle commise en mai 2016 à la station de métro Place-de-Clichy (17e), a été condamné à deux ans de prison ferme, peine assortie d'une injonction thérapeutique et d'une interdiction de prendre les transports... en commun. Ce jour-là, l'homme s'était collé à une jeune femme dans un wagon bondé de la ligne 13 et, une main dans la poche de son pantalon, avait mis son sexe en érection sur ses fesses. La voyageuse n'avait pu descendre que plusieurs stations plus loin. Lors des perquisitions, les policiers ont découvert «trois pantalons aménagés, découpés sur une longueur d'environ 10 cm au niveau de l'entrejambe», rapporte une source policière.