Pour son 35e anniversaire, ATR a eu une année 2016 très difficile. Le constructeur de turbopropulseurs n'a atteint aucun de ses objectifs espérés début 2016. Ni en termes de contrats signés, loin, très loin de la centaine des prises de commandes attendues par l'ancien P-DG Patrick de Castelbajac. Ni en termes de livraisons où ce dernier visait 90 avions livrés. Pour son 35e anniversaire, ATR a eu une année 2016 très difficile. Le constructeur de turbopropulseurs n'a atteint aucun de ses objectifs espérés début 2016. Ni en termes de contrats signés, loin, très loin de la centaine des prises de commandes attendues par l'ancien P-DG Patrick de Castelbajac. Ni en termes de livraisons où ce dernier visait 90 avions livrés. Pour autant, ATR a encore renforcé l'année dernière sa position de numéro un auprès des compagnies aériennes régionales, a expliqué le constructeur franco-italien dans un communiqué publié hier. Les ATR-600 sont arrivés en tête de toutes les ventes d'avions régionaux de l'année, avec 36 commandes d'appareils (34 ATR 72-600 et 2 ATR 42-600). Soit environ 34% sur un total de 120 avions régionaux (turbopropulseurs et jets) commandés en 2016. «Ainsi, avec une part de marché de plus de 35% depuis 2010, ATR confirme sa position de leader sur le segment des avions de 50 à 90 places», a précisé le constructeur, qui vient de fêter son 35e anniversaire. En 2016, ATR a atteint son deuxième chiffre d'affaires le plus élevé de son histoire (1,8 milliard de dollars, contre 2 milliards dollars pour 88 appareils livrés en 2015), et son troisième plus haut niveau de livraison (80 appareils livrés). Le premier constructeur mondial de turbopropulseurs «affiche toujours des niveaux de chiffre d'affaires et de livraisons historiques, malgré un marché très concurrentiel», a-t-il estimé. De plus, le constructeur dispose encore d'un important carnet de commandes qui lui assurera environ trois ans de production. Le montant du carnet de commandes d'ATR s'élevait à fin 2016 à environ 5,6 milliards de dollars (212 appareils). C'est la sixième année consécutive avec plus de 200 appareils dans le carnet de commandes d'ATR. «En 2016, ATR a conservé sa place de numéro un auprès des compagnies aériennes régionales, et ce malgré une année globalement difficile pour le marché régional, a confirmé le nouveau président exécutif d'ATR, Christian Scherer, qui a décidé d'avoir une communication plus ciblée que ses prédécesseurs. Plus l'environnement est difficile, plus les avantages économiques de l'ATR et leur liquidité sur le marché s'avèrent être les bases de notre succès.» Pour 2017, le constructeur s'attend à une année de stabilisation. Ainsi, ATR vise cette année au moins 80 avions livrés et 80 prises de commandes. Soit un book-to-bill (ratio des prises de commandes et des livraisons) à 1. ATR devrait bien commencer l'année avec la signature attendue rapidement du contrat avec Iran Air (20 appareils). Face à son rival Bombardier (Q-400), qui a enregistré 24 nouvelles commandes en 2016, ATR est resté le leader de sa catégorie. L'année dernière, ATR a signé un contrat important pour introduire des ATR-600 en Argentine, - «un marché très prometteur», selon ATR -, avec Avian Lineas Aéreas, réaffirmant ainsi son rôle essentiel pour développer et structurer les liaisons régionales. Le 15 novembre, ATR a signé un contrat de 12 ATR 72-600, assorties de 6 options avec la maison-mère d'Avian Lineas Aereas, l'entreprise sud-américaine Synergy Aerospace. En outre, les opérateurs mexicains Aeromar (8 appareils) et Binter (6), tous deux opérateurs d'ATR depuis près de 30 ans, lui ont une nouvelle fois manifesté leur confiance. L'avionneur a également obtenu des commandes auprès de la compagnie aérienne de Papouasie-Nouvelle-Guinée PNG Air (5) et de la compagnie brésilienne Azul Linhas Aéreas (5). M. C. In latribune.fr