Le long métrage documentaire «Hizam», dernière production du réalisateur Hamid Benamra est programmé en compétition du 23e Festival international du cinéma méditerranéen de Tetouan au Maroc prévu du 25 mars au 1er avril prochains, rapporte l'APS. Le long métrage documentaire «Hizam», dernière production du réalisateur Hamid Benamra est programmé en compétition du 23e Festival international du cinéma méditerranéen de Tetouan au Maroc prévu du 25 mars au 1er avril prochains, rapporte l'APS. Pour cette 23e édition dont le programme n'a pas encore été entièrement dévoilé, les organisateurs ont confié la présidence du jury du long métrage au cinéaste égyptien Yousry Nasrallah et celle du jury du film documentaire au réalisateur français Thomas Bauer. Sorti en 2016, Hizam, dernière autoproduction de Hamid Benamra, aborde le thème de la féminité et du rapport au corps de la femme comme «refuge de l'homme et son miroir» ainsi que le regard porté, en France, sur les cultures maghrébines et orientales. Ce film est le fruit de 16 années de tournage durant lesquelles le réalisateur», a cueilli la grâce et la féminité de danseuses orientales», en suivant la danseuse et chorégraphe algérienne Assia Guemra pendant ses cours de danse et ses spectacles. Dans cette œuvre, le rapport à l'exil et au regard étranger est également exploré avec le cinéaste et écrivain syrien Mohammad Malas. Le réalisateur explique qu'il a commencé le tournage de ce documentaire en 2000 «16 ans que la caméra cueille avec précision chaque pas, chaque main, chaque souffle dans un mouvement gracieux et authentique exprimant une féminité en quête d'elle-même». Il a souligné concernant Assia Guemra que la danse, la musique, le théâtre et l'art en général font partie de sa vie, depuis bien longtemps. Etudiante aux Beaux-Arts d'Alger, Assia Guamra arrive, il y a prés de quarante ans en France dans le cadre d'un échange avec une autre étudiante, française sa vie est alors bouleversé et son destin prend un autre chemin, secrétaire, puis championne de France de taekwondo, trois ans de suite (poids légers) et enseignera la discipline. Elle se consacra ensuite entièrement à la danse orientale à travers les différents cours des conférences, des stages à thèmes mais également des spectateurs d'une grande beauté. Concernant le thème de la danse, Hamid Benamra, dira que dans la danse orientale, la ceinture n'est pas un objet d'apparat mais ce qui donne au ventre tempo. Il avait déclaré dans les médias que «la ceinture n'est pas un accessoire de cabaret ni appât cinématographique, c'est l'axe autour duquel tourne l'amour du féminin, de la mère, de l'épouse, de la sœur, de la camarade, c'est l'étoile manquante de nos écrans». Le réalisateur ajoute qu'il s'approche du ventre qui l'a porté et du corps dans lequel il trouve refuge, il comprend que la femme est son miroir. Cinéaste indépendant, Hamid Benamra avait pris part à un grand nombre de manifestations cinématographiques à travers le monde avec «Bouts de vie, bouts de rêves» en 2012, avant de sortir en 2015 «Rêveries de l'acteur solitaire» sélectionné à une dizaine de festivals. Sa dernière production «Hizam» avait été présentée pour la première fois au Festival international du film du Caire en novembre dernier. R. C.