Les prix du pétrole se stabilisaient, hier en cours d'échanges européens après avoir clôturé la semaine précédente en hausse dans un marché rasséréné par les données sur les baisses de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) Les prix du pétrole se stabilisaient, hier en cours d'échanges européens après avoir clôturé la semaine précédente en hausse dans un marché rasséréné par les données sur les baisses de production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 56,77 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 4 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI), pour le contrat de mars gagnait 10 cents à 53,93 dollars. Les cours de l'or noir restaient à l'équilibre, ayant renoué avec leurs niveaux de fin décembre, les premières données indépendantes sur la production des pays qui se sont engagés à limiter leurs extractions semblant prouver qu'ils se sont tenus à leurs engagements. «Les acheteurs les plus optimistes se sont félicités de voir que l'Arabie saoudite (premier exportateur mondial) et son voisin, le Koweit, se démènent pour que l'accord soit respecté», a estimé un analyste. «Le résultat dans l'absolu, c'est une production qui excède l'objectif par 300 000 barils par jour, et qui dépasse la demande», a-t-il prévenu. A plus long terme, les analystes se demandent également si l'accord, trouvé sous la direction de l'Opep, sera renouvelé après les six premiers mois de l'année. «Nous nous attendons à ce que l'Opep reprenne ses activités au deuxième semestre, mais pensons que la croissance sera limitée sur les prochaines années à cause du manque d'investissement», a estimé Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB. «Si la production américaine devrait monter de façon visible dans les trois prochaines années, cela ne devrait pas suffire à compenser la baisse de la production de l'Opep», a-t-il jugé, prévoyant donc que le cours du pétrole devrait graduellement augmenter pour atteindre 80 dollars le baril de Brent en 2019. R. E.