Les prix du baril de pétrole se stabilisaient, hier, à l'ouverture des échanges à New York après avoir atteint leur plus haut niveau en deux mois, à près de 82 dollars. Vers 13H10 GMT/15h10 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en novembre s'échangeait à 81,58 dollars, comme vendredi en clôture. Sur les marchés européens, et vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 83,19 dollars sur l'InterContinental Exchange de Londres, reculant de 56 cents par rapport à la clôture de vendredi. Il est monté brièvement jusqu'à 83,82 dollars plus tôt lundi dans les échanges en Asie, son plus haut niveau depuis le 5 mai. Après avoir bondi de plus de cinq dollars la semaine dernière, il est monté lundi dans les échanges électroniques précédant la séance à la criée à 81,87 dollars, son plus haut niveau depuis le 6 août. "La direction du marché est dictée par le dollar", a commenté Rich Ilczyszyn, de la maison de courtage Lind-Waldock. "La progression des quatre-cinq dernières séances a été provoquée par l'évolution des devises. Le dollar a été massacré, et le pétrole s'échange en dollars". Le plongeon de la monnaie américaine depuis deux semaines a dopé les cours des matières premières (pétrole, or, argent notamment), rendues plus attractives pour les acheteurs munis d'autres devises. Elle se reprenait légèrement lundi. Alors que la dépréciation du billet vert avait soutenu les prix du brut la semaine dernière, son rebond rendait moins attractifs les achats de pétrole libellés en dollars pour les investisseurs munis d'autres devises. Comparée à l'évolution des places boursières, "la hausse enregistrée la semaine dernière par les cours du brut semble quelque peu surfaite (...) Avec les gains importants des trois dernières séances, une correction sensible (des prix) est imminente", commentait Bjarne Schieldrop, analyste de la banque SEB. "Le dollar lui-même semble prendre un moment de répit aujourd'hui, en se renforçant plutôt que de poursuivre sa chute constante (des dernières semaines). Avec ce facteur (de hausse des cours) au point mort, le brut devrait probablement s'orienter à la baisse sur la journée", a-t-il ajouté. Les cours "devraient bientôt retomber sous le seuil des 80 dollars, étant donné la surabondance de l'offre sur le marché", confirmaient les experts de Commerzbank. Ainsi, les réserves pétrolières aux Etats-Unis restent à un niveau historiquement élevé. Par ailleurs, le ministère russe de l'Energie a annoncé lundi que la production pétrolière en Russie, première producteur mondial de pétrole, avait encore augmenté et atteint 10,16 millions de barils par jour en septembre, un record depuis la chute de l'Union soviétique, selon l'agence Dow Jones Newswires. De même, les exportations pétrolière de l'Irak ont bondi de 13% en septembre pour atteindre 2,02 millions de barils par jour, le pays faisant par ailleurs état lundi de réserves prouvées de brut en nette hausse, qui le placeraient en troisième position mondiale derrière l'Arabie saoudite et le Venezuela.