Le corps électoral a été convoqué il y a quelques jours pour les élections législatives dont la tenue est fixée pour le jeudi 4 mai 2017. Cela a été suffisant pour lancer les remous au sein des formations politiques qui comptent entrer en lice. Le corps électoral a été convoqué il y a quelques jours pour les élections législatives dont la tenue est fixée pour le jeudi 4 mai 2017. Cela a été suffisant pour lancer les remous au sein des formations politiques qui comptent entrer en lice. Certains partis n'ont même pas attendu la convocation du corps électoral pour se lancer dans des batailles, parfois violentes, à l'intérieur des structures où les cadres tentent de se positionner au détriment des autres. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, le FLN connait une situation tendue avec des listes qui se font et se défont de façon officieuse, et surtout selon les clans qui les confectionnent. Le mouhafedh et député Saïd Lakhdari est contesté par un groupe d'anciens cadres du parti dont certains agissent publiquement. Les conclaves se multiplient de toutes parts pour essayer d'imposer des hommes sur la liste du parti. Et si l'on croit certaines indiscrétions, deux listes sont concoctées officieusement. En effet, selon des confidences de certains militants du parti, la liste annoncée par certains confrères et présentée comme celle qui représentera le FLN lors des prochaines législatives, est fausse, autant que celle qu'un autre groupe est en train de confectionner en vue de l'imposer à la direction de ce parti. Selon cette première liste, c'est le frère du président du Forum des chefs d'entreprise (FCE) qui pilotera la liste FLN à Tizi Ouzou. Il sera suivi par l'actuel mouhafedh et une femme, membre à l'Assemblée populaire de wilaya (APW). Mais d'autres militants ont confectionné une autre liste menée par deux députés du parti. Et ce n'est pas fait pour arranger les choses de l'ex-parti unique, parce que les mécontents (les adversaires de l'actuel mouhafedh de Tizi Ouzou) menacent de ne pas faire campagne s'ils ne sont pas écoutés par la direction nationale. De son côté, le RND vit la même tension souterraine autour de la confection de la liste des candidats. Le président du bureau de wilaya et député Tayeb Mokadem semble intéressé par un 4e mandat au sein de l'APN alors que des voix s'élèvent ici et là pour réclamer qu'on laisse la place à de nouveaux militants. Surtout que le président de leur formation politique Ahmed Ouyahia aurait exclu de reconduire des députés ayant fait deux mandats et plus. Cette situation a jeté un froid entre certains cadres du parti et il semblerait que seul Ahmed Ouyahia pourrait faire baisser cette tension. Il restera les deux partis FFS et RCD qui sont pour l'instant épargnés par la tension. Mais rien n'indique qu'ils tiendront longtemps dans la mesure où on ne peut pas faire taire des cadres avec des ambitions. Au RCD, c'est le silence radio à propos de la liste des candidats, mais certains militants commencent déjà à parler de la volonté du maire d'Iferhounen, Hamid Aït Saïd, de s'imposer comme tête de liste, après sa participation malheureuse à l'élection sénatoriale de décembre 2015. Du côté du FFS, rien ne filtre de ses rangs après l'installation de la commission de recueil des candidatures à l'issue du conseil national du week-end dernier. Mais rien n'indique qu'il sera épargné par la tension propre à chaque veille d'élection. M. B.