C'est à ce Mouloudia aux multiples têtes que le jeune Haïchour Ryad est venu restituer ses lettres de noblesse. Son avènement à la tête du club a été savamment préparé par des confrères connus pour leur proximité du club, ces derniers l'aiguilleront à travers les médias et plus particulièrement la radio locale dont il fera le siège régulièrement jusqu'à se faire élire les doigts dans le nez et pour cause plus personne n'osait postuler au poste «Je peux être démissionnaire.» C'est ce que déclare à qui, dans l'immédiat, le croirait Ryad Haïchour président du Mouloudia olympique de Constantine. «Retenez moi sinon je fais un malheur… c'est un peu du même tonneau», nous dira un ancien supporter qui considère que, désormais, «il importe tellement peu ce qui se passer au Mouloudia… D'ailleurs est-il sérieux de parler d'un club lequel, en réalité, n'existe plus depuis qu'il a été absorbé par l'Université de Constantine pour devenir AJC (Amal Jamiaat Contantine». En effet, faudrait-il rappeler que dans le cadre de la réforme sportive, le Mouloudia de Constantine a subi toutes les avanies possibles. D'abord ses joueurs, du moins ceux qui ont accepté d'avaler la pilule, ont intégré le CS Constantine, son rival de toujours, lequel était lui, toujours dans le cadre de la réforme, pris en charge par la Sonacome, le club changeant d'appellation pour devenir CMC (Chabab Mécanique Constantine) mais également de couleurs devant le refus des Mocistes qui ont accepté de le rejoindre. Ainsi disparurent du paysage sportif local les couleurs «vert et noir» ainsi que «bleu et blanc» pour devenir «orange» comme celles de la sélection hollandaise. Cette disparition du MOC n'allait pas laisser inactifs certains amoureux du club qui ont tenté de le faire renaitre en club communal à savoir le MBC, autrement dit le Mouloudia baladiat Constantine. En fait, l'histoire du Mouloudia de Constantine telle que perçue par ceux qui se revendiquent comme soutiens est un peu comme une telenovela et les saisons ont succédé jusqu'à ce de toutes ces hybridations renaissent le sigle tout en gardant néanmoins l'estampille de l'université de Constantine «Mouloudiat Ouloum Constantine» pour qu'enfin le «O» reprenne son sens initial avec l'avènement du professionnalisme et le changement de statut du club. C'est à ce Mouloudia aux multiples têtes que le jeune Haïchour Ryad est venu restituer ses lettres de noblesse. Son avènement à la tête du club a été savamment préparé par des confrères connus pour leur proximité du club, ces derniers l'aiguilleront à travers les médias et plus particulièrement la radio locale dont il fera le siège régulièrement jusqu'à se faire élire les doigts dans le nez et pour cause plus personne n'osait postuler au poste. Dans ces mêmes colonnes de la Tribune nous avions évoqué le discours des dirigeants quand ils ont eu à évoquer au cours d'une conférence de presse durant laquelle devait être présenté aux médias le nouvel entraineur, en l'occurrence Khalfa. Il a été question durant cette conférence de projet sportif à long terme, de nouvelles procédures de gestion avec pour objectif premier la réhabilitation de l'association en tant que club omnisports où l'argent ne sera pas roi et ne fera pas la loi. En somme, l'idée était de revenir aux fondamentaux qui ont effectivement fait du Mouloudia l'une des grandes équipes du pays. Ce n'est plus le cas, le nouveau président s'apprête à devenir son «ancien» une fois constaté les inextricables difficultés dans lesquelles peut se trouver une association. Il s'en explique par le fait de «se retrouver seul face à l'adversité» et surtout qu'il est maintenant persuadé «que si le MOC n'est pas porté par sa famille il n'a que peu de chances sinon pas du tout de…durer». Ryad Haïchour tiendra à souligner que l'accession n'a jamais été l'objectif mais que celle-ci n'était pas à négliger si tant est que soient réunies les conditions. Or, sans moyens financiers conséquents, sans ressources humaines compétentes et dans une compétition où ils se trouvent au moins trois concurrents (USM Annaba, Hamra Annaba, AS Aïn-M'lila) lesquels, a contrario, sont parfaitement outillés pour ce type d'objectif, il était pour le moins improbable de jouer l'accession. Or, actuellement le Mouloudia souffre d'une opposition sur ses comptes bancaires pratiquement tous bloqués, d'une menace de grève des joueurs en raison d'une situation sociale alarmante. Une situation qui aurait, vraisemblablement et selon certains échos, attiré l'attention des pouvoirs publics locaux et qui pourrait avoir comme feed-back une subvention financière conséquente susceptible de remettre à niveau le club. A. L.