Wall Street a fini peu changée jeudi, avec le Dow Jones en légère hausse mais le S&P-500 et le Nasdaq en repli, dans un marché qui a éprouvé le besoin de souffler après une série de records pour les principaux indices. Wall Street a fini peu changée jeudi, avec le Dow Jones en légère hausse mais le S&P-500 et le Nasdaq en repli, dans un marché qui a éprouvé le besoin de souffler après une série de records pour les principaux indices. Le Dow Jones des 30 grandes valeurs a inscrit un nouveau plus haut historique de 20 639,05 points à l'ouverture avant d'effacer ses gains mais il s'est repris en fin de séance pour terminer en petite hausse de 7,91 points ou 0,04% à 20 619,77, sa sixième clôture record à la suite. Le Standard & Poor's 500, plus large, a en revanche cédé 2,03 points, soit 0,09%, à 2 347,22 et le Nasdaq Composite a reculé de 4,54 points (0,08%) à 5 814,90. Le S&P-500 restait sur sept séances consécutives de hausse, une série sans précédent depuis septembre 2013, et le Nasdaq Composite avait fait encore mieux en enchaînant sept clôtures record d'affilée, contre cinq pour le Dow et le S&P. Le dernier mouvement haussier avait été déclenché jeudi dernier par la promesse du président Donald Trump d'une prochaine annonce «phénoménale» sur les impôts et par l'anticipation de mesures de dérégulation de l'économie. Depuis le début de l'année, le «Trump rally», comme il est appelé à Wall Street, a permis au S&P-500 et au Dow de gagner plus de 4%, à comparer à des gains de 2,1% pour le FTSEurofirst 300 en Europe et de 1,2% pour le Nikkei à Tokyo. «On attend des annonces qui pourraient vraiment changer la donne pour certains secteurs mais pour l'instant on a eu que des projets ou des intentions. Le marché a besoin de souffler en attendant de voir des actes», commente Tracy Maeter, spécialiste des investissements mondiaux chez J.P. Morgan Private Bank à Philadelphie. «On fait deux pas en avant et deux pas en arrière et cela risque de continuer», ajoute-t-elle. Cinq des 11 grands indices sectoriels S&P ont fini en repli avec notamment l'énergie qui a corrigé de 1,37% sous la pression de Chevron (-1,68%) et d'Exxon Mobil (-1,03%), les deux plus fortes baisses du Dow Jones. Le secteur financier et celui de la santé ont reculé de 0,14% après avoir porté la cote lors des cinq séances précédentes. A l'inverse, les services aux collectivités (+0,95%) et l'immobilier (+0,43%) ont enregistré leur première hausse en trois jours. Le secteur technologique a progressé de 0,21% sous l'impulsion de Cisco Systems. L'équipementier des réseaux a pris 2,38% à 33,60 dollars, la meilleure performance du Dow, après la publication de résultats trimestriels meilleurs que prévu. La spéculation retombe autour de Kraft Heinz Le géant agro-alimentaire Kraft Heinz a pesé sur le S&P après l'annonce d'une baisse de 3,1% de ses ventes aux Etats-Unis sur le trimestre écoulé. Le titre a perdu 4,19% à 87,28 dollars après avoir inscrit la veille un record à 91,30. Dans son sillage, Mondelez International et General Mills ont cédé respectivement 4,78% et 2,61%, d'autant que CNBC a rapporté que le fonds brésilien 3G Capital, actionnaire de Heinz, avait renoncé à son idée de marier le fabricant de ketchup à un autre gros acteur du secteur. Le voyagiste en ligne TripAdvisor, sanctionné d'un recul de 10,97% après des résultats inférieurs aux attentes, a accusé la plus forte baisse du S&P-500 et du Nasdaq-100. Alors que la saison des résultats touche à sa fin, les bénéfices cumulés des sociétés du S&P-500 au quatrième trimestre affichent une progression cumulée de 7,3%, soit leur meilleure performance depuis le troisième trimestre 2014, selon les données de Thomson Reuters. Pour le premier trimestre, les analystes anticipent une hausse de 10,7% des profits. Quelque 6,9 milliards d'actions ont été échangées jeudi, à comparer à une moyenne de 6,8 milliards sur les 20 dernières séances. Sur les autres marchés, le dollar a poursuivi son retrait entamé la veille après des déclarations de William Dudley, le président de la Fed de New York, interprétées comme éloignant la possibilité d'une hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale dès sa prochaine réunion en mars. Selon le baromètre FedWatch de CME Group, la probabilité d'un resserrement monétaire le mois prochain n'est plus que de 18% contre 31% mercredi avant les commentaires de Dudley. L'euro a gagné 0,7% face au dollar, à 1,0670, après un creux de cinq semaines à 1,052 mercredi matin. Le dollar/yen a cédé 0,8% à 113,24, s'éloignant du pic de deux ans et demi de 114,95 touché mercredi. Les anticipations sur la Fed et la baisse de la Bourse ont profité aux obligations, permettant au rendement de l'emprunt du Trésor à 10 ans de se détendre sous les 2,50%, à 2,45%. Reuters