Les Etats-Unis encouragent une attitude agressive contre l'Iran. La première rencontre cette semaine à la Maison-Blanche entre Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a insisté sur une question : l'attitude agressive envers l'Iran. Les Etats-Unis encouragent une attitude agressive contre l'Iran. La première rencontre cette semaine à la Maison-Blanche entre Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a insisté sur une question : l'attitude agressive envers l'Iran. Benjamin Netanyahu a plaidé sur la télévision MSNBC pour «une paix globale au Moyen-Orient entre Israël et les pays arabes». Il a vanté une «occasion sans précédent car nombre de pays arabes ne considèrent plus Israël comme un ennemi, mais comme un allié face à l'Iran et à Daech». Donald Trump a réaffirmé qu'il voulait présider à «un formidable accord de paix» israélo-palestinien. Conseillé par son gendre Jared Kushner, juif pratiquant, il a repris à son compte cette approche agressive de Netanyahu. Le possible prochain ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, a poussé à la constitution d'un front entre Israël et des pays arabes sunnites, toujours contre l'Iran. «Les Etats du Golfe, les Egyptiens, les Jordaniens et les Israéliens sont tous unis (...) par une même inquiétude face à l'Iran, un Etat qui soutient le terrorisme», a estimé jeudi, lors de son audition de confirmation devant le Sénat, cet avocat juif controversé à Washington pour ses propos extrémistes en faveur de la colonisation israélienne et contre un Etat palestinien. Aux yeux de certains stratèges américains, cette convergence de vues entre Israël et certains pays arabes face l'Iran «doit être soutenue par l'administration Trump», laquelle vient d'ailleurs de prendre des sanctions contre Téhéran, rompant avec le réchauffement amorcé sous l'ère de Barack Obama. «Trump peut jouer un coup diplomatique majeur entre Israël et les Etats du Golfe en endiguant la menace iranienne», encourage Jonathan Shanzer, vice-président du Centre d'analyse conservateur Foundation for Defense of Democracies. Les Etats-Unis pourraient être «au fondement d'une entente régionale entre Israël et les pays du Golfe», prône le chercheur. Mais le sujet est si sensible en Israël que les autorités ne nomment jamais ces pays arabes, à l'exception de l'Egypte et de la Jordanie avec lesquels l'Etat hébreu a signé des accords et entretient des relations diplomatiques. Ce qui n'empêche pas des liens officieux entre l'Etat colonial et les pays du Golfe. Un général saoudien à la retraite, Anwar Eshki, avait ainsi vu, en juillet dernier, à Al-Qods le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés un an plus tôt à Washington dans un centre de recherche. A l'époque, ils avaient évoqué l'initiative de paix arabe un plan de paix saoudien de 2002 offrant une normalisation entre Israël et l'ensemble des pays arabes en échange d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967. Initiative que les Israéliens avaient refusée. Cette initiative saoudienne avait été remise sur les rails en juillet 2013 par le secrétaire d'Etat américain de l'époque, John Kerry, avant que sa médiation ne capote neuf mois plus tard. R. I.