Le rapprochement Arabie saoudite/Israël se précise. Cette fois, c'est un ancien général saoudien qui se rend en Israël. L'ancien général Dr Anwar Eshki et d'autres éléments de sa délégation ont rencontré des élus israéliens de la Knesset et d'autres, au cours d'un séjour en Israël, le 22 juillet 2016, écrit le journal israélien The Times Of Israël, publiant des photos de l'ancien militaire saoudien à côté de députés de la Knesset, le 22 juillet. Pendant ce séjour, l'ancien général saoudien, certainement mandaté par le palais royal, a critiqué l'Iran. Officiellement, le séjour de cet ancien général saoudien en Israël a pour but de promouvoir l'Initiative de paix arabe. Cet ancien général a indiqué hier que l'instauration d'un Etat palestinien aux côtés de celui israélien «éliminerait l'excuse de l'Iran de soutenir les groupes terroristes régionaux». Anwar Eshki, qui dirigeait une délégation d'universitaires et d'hommes d'affaires «qui cherchent à encourager la discussion sur le plan de paix saoudien», d'après The Times Of Israël, a indiqué à la radio militaire que l'établissement d'une coopération engageant Israël et le monde arabe était subordonné à la signature d'un accord de paix avec les Palestiniens. «Il n'y aura pas de paix avec les pays arabes tant qu'il n'y aura pas la paix avec les Palestiniens», d'après Eshki. «A ma connaissance, il n'y a pas de coopération entre Israël et l'Arabie Saoudite dans les efforts de lutte contre le terrorisme, et s'ils partagent la même approche dans la recherche d'une solution, nous voulons qu'Israël mette un terme à ce qui a causé ce terrorisme», écrit The Times Of Israël, citant cet ancien général saoudien. Interrogé pour savoir s'il croyait qu'Israël était la source du terrorisme régional, Eshki a noté que «le conflit israélo-palestinien n'est pas la source du terrorisme, mais cela a crée un terrain fertile pour des actes de terrorisme dans la région». «Si le conflit est résolu, les pays qui exploitent la question palestinienne, à savoir l'Iran, ne seront plus en mesure de capitaliser dessus», a-t-il estimé, faisant allusion au soutien de Téhéran à Hamas et le Hezbollah. Samedi, Eshki a rencontré le directeur général du ministère des Affaires étrangères Dore Gold, le coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (Cogat), le major-général Yoav Mordechai, et plusieurs membres de l'opposition de la Knesset, a écrit Haaretz. Le séjour de l'ancien général Eshki, qui était autrefois un haut conseiller du gouvernement saoudien, est un événement extrêmement rare. «Bien qu'il ne s'agissait pas d'une visite officielle, elle fut très inhabituelle, puisque Eshki ne pouvait pas avoir voyagé en Israël sans l'approbation du gouvernement saoudien», relatait le reportage du journal. Des médias ont fait état de pourparlers secrets entre Israël et des pays arabes. Riyad et la décapitation du petit Palestinien L'Arabie saoudite, qui soutient des organisations extrémistes en Syrie, dont Djeich El Islam, et qui a tué un grand nombre de civils au Yémen, a une grande responsabilité dans la décapitation de Abdallah, un enfant de 11 ans, à Alep. Ce jeune Palestinien de Syrie a été décapité par des éléments d'un groupe armé anti-Assad, Nour Eddine El Zinki, dans la région d'Alep. La vidéo de sa mise à mort a émergé sur les réseaux sociaux le mardi 19 juillet, causant un mélange de colère et de consternation parmi les opposants, bien conscients de l'impact dévastateur de ce genre d'images sur la perception de la rébellion à l'étranger. Sur le film, on voit des combattants syriens se moquer d'abord de l'adolescent, visiblement apeuré, avant que l'un d'eux ne l'allonge sur le ventre à l'arrière d'un pick-up et ne lui tranche la gorge à l'aide d'un couteau. Une pratique caractéristique de Daech, qui a décapité des milliers de personnes. Cette méthode rappelle celle de Djeich El Islam, publiquement soutenu par l'Arabie saoudite. L'aide apportée par l'Arabie saoudite à des organisations extrémistes en Syrie, dont Djeich El Islam, favorise la continuité du génocide dans ce pays au détriment de la paix dans la région. Tandis que la paix israélo-palestinienne a besoin des efforts de la communauté internationale, l'Arabie saoudite tente d'exploiter la divergence israélo-iranienne pour obtenir le soutien d'Israël à la politique saoudienne hostile.