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Irak : la nostalgie US sur un pillage et le legs Daech
Alors que la ville de Mossoul échappe toujours à l'Etat
Publié dans La Tribune le 21 - 02 - 2017

Il est évident que le groupe Daech et tous les mouvements extrémistes sont le produit d'un Irak déstructuré et déstabilisé depuis l'intervention et l'invasion américaine. Probablement de façon indirecte Daech reste un legs du coup de force américain sous l'ère Bush qui avait décidé de détruire l'Irak après les événements du 11 septembre alors que le régime de Saddam Hussein n'avait rien avoir avec ces attentats. Mais la machine de guerre avait déjà décidé de détruire l'Irak quelles qu'en soient les conséquences. Aujourd'hui le fantasque président américain Donald Trump se permet d'affirmer que les Etats-Unis auraient dû voler le pétrole irakien avant de retirer leurs troupes du pays, en 2011.
L'offensive des forces irakiennes pour reprendre à l'organisation Daech la partie occidentale de Mossoul entre dans sa deuxième phase après la reconquête d'une partie de la ville. Cette nouvelle bataille s'annonce longue et difficile, et le sort des 750 000 civils assiégés dans l'ouest de la deuxième ville d'Irak, traversée par le fleuve Tigre, suscite l'inquiétude. Contrôlée en juin 2014 par le mouvement Daech, Mossoul est le dernier grand «fief» de cette organisation extrémiste en Irak, c'est même devenu la ville symbole de ce mouvement. C'est à Mossoul que le chef de Daech Abou Bakr Al-Baghdadi a fait son unique apparition publique défiant l'Etat irakien. Le Premier ministre irakien, Haider Al-Abadi, a annoncé le début de l'offensive, 26 jours après la libération totale de la partie orientale de Mossoul dans le cadre d'une opération de grande envergure lancée le 17 octobre dernier. Les forces irakiennes, formées de soldats, de policiers et des unités du Hached Al Chaabi (mobilisation populaire) tentent de mettre de l'ordre dans un pays fragilisé.
Une coalition «internationale» dirigée par les Etats-Unis avec au sol une multitude de conseillers militaires notamment américains est censée aider les Irakiens, mais avec un résultat tout relatif. Capables de faire chuter des régimes de pays entiers en d'autres circonstances, ces puissances semblent aujourd'hui étrangement avoir des difficultés à détruire une organisation extrémiste. La violence des combats qui s'annoncent inquiète l'ONU. L'organisation onusienne veut établir rapidement de nouveaux camps dans l'éventualité d'un exode. Assiégés depuis des semaines, les quelque 750 000 habitants de l'ouest de Mossoul vivent dans des conditions difficiles: pénuries d'eau et d'électricité, manque de nourriture et hausse des prix.
Il a fallu plus de trois mois de combats acharnés aux forces irakiennes pour venir à bout des extrémistes à Mossoul-est. Et la reprise de la partie occidentale, plus densément peuplée et aux ruelles étroites, devrait être plus compliquée et risquée. La bataille «risque d'être plus difficile, avec des combats maison par maison, plus sanglants et à plus grande échelle», estiment les observateurs. Il est évident que le groupe Daech et tous les mouvements extrémistes sont le produit d'un Irak déstructuré et déstabilisé depuis l'intervention et l'invasion américaine. Probablement de façon indirecte Daech reste un legs du coup de force américain sous l'ère Bush qui avait décidé de détruire l'Irak après les événements du 11 septembre alors que le régime de Saddam Hussein n'avait rien avoir avec ces attentats. Mais la machine de guerre avait déjà décidé de détruire l'Irak quelles qu'en soient les conséquences.
Vol de pétrole
Le fantasque Président américain a plusieurs fois assuré que les Etats-Unis auraient dû voler le pétrole irakien avant de retirer leurs troupes du pays, en 2011. L'affirmation du Président de la première puissance mondiale a vite été adoucie. Les Etats-Unis ne vont pas piller les réserves de pétrole de l'Irak a assuré le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis à Baghdad, dans une volonté d'apaiser les craintes après les déclarations controversées, mais o combien porteurs de vérité du Président américain. L'on se rappelle le pillage à grande échelle des musées nationaux irakiens qui contenaient des trésors inestimables. Au même moment l'armée US déployait son dispositif de sécurité autour d'un bâtiment: celui du pétrole. Aujourd'hui Donald Trump réaffirme que les Etats-Unis auraient dû voler le pétrole irakien pour financer «l'effort de guerre» et pour soit disant «priver» le groupe Daech d'une source vitale de financement. Avec ces déclarations sur le pétrole, Donald Trump s'est attiré les critiques des responsables irakiens déjà mécontents au sujet du décret interdisant temporairement l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays, dont l'Irak. Le décret a été suspendu par la justice américaine, mais la Maison-Blanche dit en préparer un nouveau pour contourner la décision de la cour.
L'invasion américaine de l'Irak a irrémédiablement déstructuré le pays des deux fleuves alors qu'il était un des pays arabes les plus évolué. Cette agression militaire n'aura été finalement autre que destruction et pillage. Présentée au départ comme une volonté de ramener la «démocratie» aux Irakiens et les débarrasser du pouvoir autoritaire de l'époque, l'intervention américaine n'aura fait finalement que détruire un pays à la civilisation millénaire et d'en faire un Etat failli, incapable de protéger son territoire dont une grande ville comme Mossoul.
M. B.


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