Le club qui collectionnait les succès et les buts par paquets n'est plus que l'ombre de lui-même. Le club que les adversaires affrontaient avec le seul objectif de limiter la casse, espère ces dernières années ne pas perdre sur son terrain. Beaucoup d'anciens joueurs et dirigeants de la JSK accusent le président Mohand Cherif Hannachi d'être responsable de cette situation intenable pour un club qui a le palmarès le plus riche en Algérie La Jeunesse sportive de Kabylie (JSK) a miraculeusement passé le cap du premier tour de la coupe de la Confédération africaine de football (CAF), suite à sa large victoire 4 buts à 0, dimanche soir dernier, face aux Libériens du Monrovia Breweries Club (MBC), et ce, après une rencontre aller dans la capitale du Libéria où les coéquipiers de Koceila Berchiche ont encaissé trois buts sans en marquer en contrepartie. Avec deux buts de son attaquant Boulaouidat, un troisième de Berchiche et un dernier de Mebarki, le club du Djurdjura très mal loti en Ligue 1, a assuré le service minimum pour la qualification au second tour de cette compétition africaine. Les supporters, peu nombreux, présents dans les gradins du stade 1er-Novembre de Tizi Ouzou étaient naturellement aux anges après la victoire de leur équipe fétiche et ne regardent pas vraiment la prestation des poulains du nouveau tandem du staff technique, en l'occurrence Rahmouni-Moussouni. D'aucuns ont constaté pourtant que la JSK n'était pas un foudre de guerre sur le terrain. Avec un jeu brouillon, un placement de joueurs hasardeux et une construction de jeu quasi-inexistante, la JSK a montré un visage hideux face à une équipe libérienne qui joue très mal au football. En plus clair, les canaris ne se sont pas qualifiés parce qu'ils étaient bons, mais tout simplement parce qu'ils n'avaient presque personne en face. Les joueurs du Monrovia Breweries étaient loin de constituer une menace pour la JSK, et les quelques contres qu'ils se sont offerts, étaient dus à l'inexcusable désorganisation qui régnait au milieu du terrain. Cette large victoire du club le plus titré d'Algérie ne peut cacher la situation désastreuse dans laquelle il se trouve en ce moment en championnat national. La JSK se trouve en effet à la 14e place au classement de Ligue 1 en compagnie du RC Relizane. C'est-à-dire à l'avant-dernière place devant la lanterne rouge béjaouie, le MOB. Et ce n'est pas une victoire, aussi large soit-elle et en coupe continentale soit-elle, qui va faire oublier cette triste réalité. Le club qui collectionnait les succès et les buts par paquets n'est plus que l'ombre de lui-même. Le club que les adversaires affrontaient avec le seul objectif de limiter la casse, espère ces dernières années ne pas perdre sur son terrain fétiche du 1er-Novembre. Beaucoup d'anciens joueurs et dirigeants de la JSK accusent le président Mohand Cherif Hannachi d'être responsable de cette situation intenable pour un club qui a le palmarès le plus riche en Algérie. Même si certains d'entre eux n'ont pas cette sincérité dont a besoin ce sigle historique, ils ont raison de s'inquiéter pour le club qu'ils ont participé à construire. De son côté, le président Hannachi a tout intérêt à trouver une solution à cette grave crise qui secoue la JSK et à mettre fin au rafistolage qui y sévit, en commençant par assurer la stabilité du staff technique et mettre en place un programme à long terme, notamment en créant une école de formation sérieuse. C'est la seule solution pour que la JSK retrouve son lustre d'antan. M. B.