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Législatives 2017 : assurer un accès «équitable» aux médias audiovisuels pour tous les candidats Rencontre entre l'ARAV, la HIISE et les responsables des chaînes télévisées
L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) et la Haute instance indépendance de surveillance des élections (Hiise) se donnent rendez-vous ensemble, aujourd'hui, avec les responsables des chaînes de télévision publique et les cinq privées «accréditées légalement» pour discuter de la manière de faire pour «une couverture médiatique honnête et équitable». Il s'agit notamment de définir le temps attribué aux candidats dans le cadre de la campagne électorale de façon à prévenir tout dépassement et/ou traitement de faveur. Les deux institutions tiennent à la réussite de cette nouvelle opération de vote, la première issue de la révision de la Constitution et considérée de grande importance parce qu'elle prépare un autre rendez-vous, capital pour le pays, à savoir la présidentielle 2019. Pas de place à l'erreur, c'est le président Bouteflika qui le recommande et l'exige. Un communiqué signé Arav, rendu public hier, indique que «l'Arav et la Hiise espèrent par cette rencontre contribuer à clarifier le rôle de chacune des institutions et offrir leur aide de facilitation dans le travail des organes d'information audiovisuels». D'une manière générale, poursuivra la même institution, «l'Arav est consciente de l'ampleur des missions que la loi lui confère, mais pour la première fois des devoirs s'imposent à elle face à un événement important dans la vie nationale de notre pays, en l'occurrence les prochaines élections législatives qui exigeront de tous les médias audiovisuels autorisés une couverture honnête et équitable». Et d'ajouter : «L'Arav a relevé que ces élections s'inscrivent dans un contexte nouveau marqué par la mise en œuvre de nouvelles dispositions issues de la révision de la Constitution en 2016, l'installation de la Hiise et l'adoption d'un dispositif législatif et réglementaire de régulation du champ audiovisuel.» Dès lors, l'institution s'engage à «œuvrer, dans la mesure des moyens qui sont les siens, à l'application et au respect des décisions de la Hiise en matière de répartition du temps d'antenne. Elle usera de son autorité pour faire valoir auprès des médias audiovisuels publics et privés autorisés, le respect des principes d'équité et d'équilibre entre tous les candidats durant toute la période des élections». A ce propos, l'Autorité se dit «convaincue de trouver auprès desdits médias l'écoute et la compréhension nécessaires au respect du droit, de l'éthique et de la déontologie, ainsi que leur disponibilité active en faveur de la promotion de la culture démocratique et citoyenne, de la garantie de la transparence et de l'objectivité dans l'exercice de leur mission d'information et de communication». Elle se dit également «assurée du succès de ce grand rendez-vous, pour peu qu'elle dispose de moyens nécessaires en vue de faire respecter les principes d'équité, d'impartialité et d'accès équitable aux médias audiovisuels autorisés». D'autres rencontres suivront peut être prochainement entre la Hiise et les autres médias (presse écrite et radio) pour discuter aussi de la couverture médiatique des législatives 2017. Et le travail de la Haute instance indépendante de surveillance des élections ne fait que commencer, devrions-nous dire. En effet, son président, Abdelouahab Derbal, est annoncé dans plusieurs wilayas à travers le pays pour vérifier de près le fonctionnement du dispositif de vote, remédier aux lacunes, mais aussi répondre aux critiques et plaintes des candidats et des électeurs, voire des simples citoyens à ce sujet. Récemment, des rumeurs circulaient sur l'achat de la vente de signatures pour les candidats à la candidature aux législatives. Certains ont même donné un chiffre de 5 millions de dinars le prix de toute une liste de signatures ramassée par un utilisateur de Facebook. Il aurait justement utilisé le réseau social pour la collecte des signatures et les proposer à la vente aux candidats qui n'ont pas réussi à avoir le nombre requis de signatures. Saisie, de manière non officielle, la Hiies a indiqué n'avoir reçu aucune plainte du genre, mais qu'elle reste ouverte pour prendre en charge toutes les doléances des citoyens et des candidats. Un travail colossal et une responsabilité des plus lourdes pour tous ses membres. K. M.