Lors d'une cérémonie officielle tenue au siège de la Radio algérienne, dans le sillage de la célébration de la Journée internationale de la femme, dix femmes algériennes au parcours méritoire et issues de différents horizons socioprofessionnels, ont été distinguées, jeudi soir à Alger, par le ministre de la Communication, Hamid Grine. Elles ont été distinguées pour la particularité de leur parcours, chacune dans son domaine d'activité et de compétence. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, le directeur général de l'APS, Hamid Kacha, le directeur général de la télévision algérienne, Toufik Kheladi et le directeur général de la Radio algérienne, Chabane Lounakel et plusieurs personnalités nationales ont assisté à cette cérémonie. Présidant la cérémonie, M. Grine a précisé, dans une brève allocution, que le choix des femmes honorées s'est fait selon la culture du mérite, car chacune est «une référence dans son domaine». Il s'agit de la directrice générale du journal arabophone El Chaab, Amina Debache, première femme à avoir occupé entre 1991-1993 le poste de directrice de la radio locale Mitidja. Cette diplômée en sciences de l'information et de la communication a entamé sa carrière au sein de la Chaîne I de la radio nationale, ainsi qu'en tant qu'enseignante à l'école supérieure de journalisme et également haut fonctionnaire à la présidence de la République. A été également honorée Asmaa Rehab Oussedik, spécialiste en médecine, professeur au centre hospitalier de Chéraga, avec à son actif plusieurs publications dans des revues nationales et internationales. Elle a créé le service de psychiatrie à l'hôpital de Chéraga en 2006, mis sur place et formé une équipe pluridisciplinaire en psychiatrie et en neurologie. Elle a reçu le premier prix lors de la manifestation médicale algéro-française en 2015. Autre femme distinguée, la comédienne et femme de théâtre Sonia, qui a joué plusieurs rôles importants au cinéma et au théâtre. Elle a joué son premier rôle au théâtre en 1975-1976 au Théâtre régional d'Annaba, avant de rejoindre celui d'Alger durant la période 1978-1988. Plus tard, elle s'est jointe à ses camarades, le défunt Azzedine Medjoubi et Ziani Cherif Ayad, pour créer le théâtre indépendant El Kalaa. Elle a été nommée entre 2001-2004 directrice de l'Institut national des arts dramatiques de Bordj El Kiffan, et elle était auparavant directrice du théâtre de Skikda, dont elle a contribué à l'ouverture. Issue du secteur de la Communication, Aziza Abdelaziz, a entamé sa carrière en tant qu'assistante administrative au sein du ministère de la Culture et de l'Information en 1978. Elle a gravi les échelons au sein de ce ministère et se voit désignée en 2004 au poste d'administratrice principale, rattachée au cabinet du ministre de la Communication. Journaliste de métier, Fatila Ould Khissal, est diplômée en littérature arabe et s'est intéressée à l'étude de la culture populaire, et exerce au sein de la radio algérienne depuis 1982. Elle a présenté plusieurs émissions culturelles et du patrimoine, notamment «Des jours et des airs». Elle a occupé divers postes, comme directrice de la radio culturelle. M. Grine a également distingué Zafira Ouratsi Baba, qui, après avoir obtenu son Capa, s'est orientée vers le monde de l'art, en créant, en 2002, une école privée d'enseignement des arts, Artissimo. Journaliste bilingue, Naïla Khalida Benrahal, diplômée en journalisme, a exercé dans plusieurs rédactions de la presse nationale. Elle est actuellement journaliste au quotidien francophone Horizons, après avoir travaillé durant de longues années dans la presse arabophone. Elle a écrit sur différents sujets, se distinguant notamment par des enquêtes traitant des questions sécuritaires et de la lutte contre la criminalité. Lala Djida, autre artiste distinguée, a entamé sa carrière artistique en 1951, en participant à des programmes pour enfants à la radio, alors qu'elle n'avait que 4 ans. Elle a joué au théâtre a côté de grands noms, comme Rouiched et Mohamed Oueniche. Elle devient, par ailleurs, un symbole de la chanson kabyle moderne, en travaillant avec plusieurs artistes, notamment Medjahed Hamid et Cherif Kheddam. Une autre journaliste a été distinguée, il s'agit de Fouzia Bousbik, diplômée en littérature arabe, qui a travaillé en sein de la rédaction du journal El Salam El Yaoumi, dans la rubrique culturelle. Elle a rejoint la télévision algérienne en 2001 et elle était parmi l'équipe pionnière qui a lancé la chaîne A3, au sein de laquelle elle a travaillé en tant que journaliste et présentatrice de JT. En 2005, elle a été désignée rédactrice en chef au sein de cette chaîne, avec en plus la présentation d'une émission politique et économique hebdomadaire pour débattre des sujets de l'heure. En 2014, elle a été nommée directrice de la production de cette chaîne (A3). Il s'agit également de Fatma Zohra Namous Senoussi, chorégraphe et directrice générale du Ballet national depuis 1989. Elle a eu le premier prix de la danse en 1962 de l'institut communal de musique d'Oran, avant de rejoindre celui d'Alger. Elle a notamment reçu une formation en chorégraphie à l'académie du Bolchoi de Moscou en 1967. Par ailleurs, lors de cette cérémonie, le célèbre chanteur de variétés algériennes, Mohamed Lamari, qui a entamé sa carrière à l'âge de 7 ans par des chants patriotiques avec les scouts musulmans, a été distingué pour l'ensemble de sa carrière artistique. Il a arrêté momentanément sa carrière lors la guerre de libération nationale pour la reprendre après l'indépendance. F. O.