Même si l'indice des prix à la consommation a enregistré, pour le mois de janvier 2009, une baisse de 0,2% par rapport à décembre 2008 qui a observé une hausse de 1,6%, la tendance globale était à la hausse entre janvier 2008 et janvier 2009. Une hausse qui a touché les prix des produits alimentaires particulièrement les produits agricoles frais. C'est ce que confirment les derniers chiffres communiqués hier par l'Office national des statistiques. En l'espace d'une année, de janvier 2008 à janvier 2009, le taux d'inflation a atteint 4,5%, soit une hausse de 0,1% par rapport au pourcentage enregistré en 2008. Globalement, les prix à la consommation ont augmenté de 5,6%. La hausse est de l'ordre de 14,3% pour les produits agricoles frais (13,7% pour les légumes et 9,3% pour les légumes) et de 1,6 et 2% pour les biens alimentaires, alors que les prix des produits alimentaires industriels se sont accrus de 1,6%. A l'exception des huiles et graisses, qui ont accusé une baisse de 3,3% en raison de la chute des prix des matières premières sur le marché international, la pomme de terre (-2,3%), et à un degré moindre le pain et les céréales (-1%), tous les produits du groupe alimentation s'étaient inscrits en hausse de janvier 2008 à janvier 2009. C'est le cas du poisson frais, devenu inaccessible pour les consommateurs, à l'image de la sardine ou le poisson du pauvre, dont le prix a dépassé les 300 DA le kilogramme depuis le début de l'année 2009. De manière sommaire, les prix du poisson ont enregistré une hausse importante estimée à 28,8%. Un taux avoisinant l'augmentation enregistrée par les viandes blanches et les œufs. Ces produits, touchés depuis novembre 2008 par une hausse vertigineuse de leur prix, ont enregistré un taux de 27,9% pour les viandes blanches et de 24,7% pour les œufs entre janvier 2008 et janvier 2009. La viande ovine n'a pas échappé à la spirale de la hausse avec un taux de 19,3% durant cette période. Idem pour le café, le thé et autres infusions avec une hausse de 20,1%. Pour le lait et ses dérivés l'augmentation est de 0,6%, le poisson et les viandes en conserves 4,9% et les sucres et produits sucrés 10,5% A la lumière de ces chiffres, la période de janvier 2008 à janvier 2009 a été des plus difficiles pour les consommateurs dont le pouvoir d'achat ne cesse de baisser. Rien n'annonce un apaisement dans l'immédiat. Certes, les pluies ont été abondantes mais les dégâts étaient également importants. Des dégâts qui ont touché la production agricole dans plusieurs régions du pays où les pertes sont énormes. A ce problème s'ajoute la spéculation, principal facteur de cette hausse qui devient de plus en plus insupportable. S. I.