Le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelouahab Derbal, a avancé, dimanche dernier El Oued, un chiffre de 700 000 radiations du fichier électoral national Le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelouahab Derbal, a avancé, dimanche dernier El Oued, un chiffre de 700 000 radiations du fichier électoral national. C'est une première dans l'histoire de l'Algérie indépendante, estime-t-il. Un chiffre aussi important démontre que les services du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ont fait leur travail d'assainissement des listes électorales et que, jusque-là, il y avait justement du travail à faire. Invité de la radio, la semaine dernière, le secrétaire général du département ministériel, Hocine Mazouz, avait rapporté que l'opération d'assainissement a révélé que 287 000 citoyens sont doublement inscrits, alors que 436 000 inscrits sont décédés sans être radiés par la suite. La période des recours judiciaires pour ces listes prend fin aujourd'hui. Demain 21 mars, au plus tard, les listes définitives seront rendues publiques. Parallèlement, se poursuit la validation des listes des candidatures qui, elles aussi, sont en phase de recours judiciaire. Depuis son installation officielle, la Hiise suit de près la préparation du scrutin législatif. Dans chaque wilaya elle dispose d'une permanence qui veille au respect des conditions établies pour une bonne organisation des élections du 4 mai prochain. Des dépassements et des scandales de corruption et d'achat de voix et de signatures ont été signalés, dans différentes localités du pays. Des partis de l'opposition et des militants contestataires au sein des partis au pouvoir, à leur tête le FLN, accusent ouvertement certains partis et certaines parties de se lancer dans ce qu'ils appellent «le business des signatures». Interpellé, M. Derbal a indiqué que 6 personnes (des fonctionnaires et des militants) ont été arrêtées et incarcérées parce que prises en flagrant délit de corruption. Un chiffre qui paraît dérisoire par rapport à l'ampleur du phénomène tel que décrit par les partis de l'opposition et les militants contestataires. Il n'en dira pas plus, affirmant seulement qu'«on entend beaucoup parler de fraude mais nous, en tant qu'instance, nous n'avons été beaucoup saisis». Manière de dire que c'est aux contestataires de saisir la Hiise et autres institutions, entre autres la justice, et apporter les preuves. De son côté, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, dans une nouvelle sortie médiatique, depuis la convocation du corps électoral par le président Bouteflika, a assuré, hier, de l'impartialité de l'administration envers tous les candidats. «L'administration agit de manière impartiale et transparente avec tous les candidats», a-t-il dit en marge des premières Assises nationales sur la microentreprise. Concernant les candidats qui remettent en cause les motifs de rejet de leurs candidatures, Bedoui a réagi par cette phrase : «Nous appliquons la loi. Ceux qui doutent de nos décisions peuvent saisir la justice du fait qu'elle est la juridiction compétente pour statuer sur ces questions.» K. M.