Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
L'UE satisfaite du «niveau d'approfondissement du partenariat» avec l'Algérie La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, était en visite de deux jours à Alger
Mme Federica Mogherini, la Haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, vice-présidente de la Commission européenne, est arrivée à Alger, samedi en fin de journée, accueillie à l'aéroport Houari Boumediène par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. Une visite de deux jours, à l'invitation de son homologue algérien qui était à Bruxelles le mois de mars dernier, à l'occasion de la réunion du Conseil d'association de l'Union européenne. Et cette rencontre a été précédée par d'autres, les deux partenaires amenés à renouveler en permanence leurs échanges dans l'objectif d'approfondir le partenariat dans le cadre de l'Accord d'association avec l'UE, que la partie algérienne, plus que celle européenne, veut améliorer de façon à arriver et concrétiser une relation gagnant-gagnant. Mme Mogherini en est à sa deuxième visite à Alger, après celle de septembre 2015. A son arrivée, samedi, à l'aéroport Houari Boumediène et dans des déclarations reprises par l'APS, elle a affirmé sa satisfaction du niveau et de la qualité des relations bilatérales. «Je suis très satisfaite du niveau d'approfondissement du partenariat intense et très positif qu'on est arrivé à bâtir ces dernières années», a-t-elle assuré, en marge de son entretien avec Lamamra. Le but de cette visite, a-t-elle indiqué, est «d'intensifier et approfondir davantage le partenariat et la relation entre l'Algérie et l'UE, notamment dans un certain nombre de domaines». Il s'agit, entre autres, du domaine économique mais aussi sécuritaire, notamment par rapport aux crises régionales, principalement au Mali, en Libye, de même qu'en Syrie, pour ne pas dire la guerre, qui ne fait que s'amplifier, notamment après le dernier bombardement américain d'une base militaire syrienne sans l'accord du Conseil de sécurité et en violation flagrante des lois internationales. Hier, dimanche, la cheffe de la diplomatie européenne s'est entretenue avec le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats Arabes, Abdelkader Messahel, et les échanges ont porté essentiellement sur les questions sécuritaires et la lutte contre le terrorisme. De même, elle a été reçue par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. A l'issue de son entrevue avec Messahel, ce dernier a annoncé la mise en place «d'un mécanisme de dialogue, de sécurité et de lutte anti-terroriste entre l'Algérie et l'UE, à l'image de ce que nous avons avec nos partenaires à travers le monde». Messahel soutiendra que la mise en place de ce mécanisme «atteste de l'élargissement de la coopération entre les deux parties». De son côté, Mme Mogherini a salué l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme, affirmé que l'UE «suit avec beaucoup d'attention» ce «modèle» algérien en matière de lutte anti-terroriste. Elle ajoutera : «Nous avons eu des discussions très approfondies, notamment en ce qui concerne les crises régionales sur lesquelles nous travaillons ensemble. L'UE travaille très bien avec l'Algérie surtout sur les éléments qui nous inquiètent le plus, à savoir la sécurité, la stabilité de la région, ainsi que la dé-radicalisation et la lutte anti-terroriste.» Au menu de la rencontre avec Messahel, élargie aux membres des deux délégations, rapporte l'APS, les deux responsables ont aussi évoqué le phénomène migratoire, qui «est global et ne touche pas seulement l'Europe mais aussi toute la région, et sur lequel on va continuer de travailler ensemble dans un esprit de plan de partenariat et de coopération bilatérale». Citant la situation qui prévaut actuellement en Libye, la représentante de la diplomatie européenne a indiqué que «l'UE partage la même approche de l'Algérie, celle de trouver une solution sur la base de l'accord politique avec la participation de tous les Libyens». Même position en ce qui concerne le Mali et la région du Sahel, de façon générale. «L''Algérie et l'UE travaillent bien ensemble pour la stabilité et la sécurité de la région», a-t-elle dit. Avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, l'entretien a porté essentiellement sur le partenariat stratégique et la politique européenne de voisinage. «Cette rencontre a permis de procéder à l'évaluation des relations entre l'Algérie et l'institution européenne», a indiqué le Premier ministère dans un communiqué. Au menu, «les recommandations issues de la récente réunion, tenue le 13 mars dernier à Bruxelles, de la 10e session de leur Conseil d'association visant à approfondir, de manière substantielle, le dialogue politique, le partenariat stratégique et la politique européenne de voisinage ont également fait l'objet de discussions approfondies». Le communiqué poursuivra que «les questions liées aux priorités identifiées conjointement à l'horizon 2020 ont aussi constitué un centre d'intérêt en insistant sur le caractère sensible de la dimension humaine qui doit prévaloir dans la prise des décisions». A ce propos, «les deux parties ont convenu à cet effet, de consolider les relations, notamment à la veille de la deuxième session du dialogue de Haut niveau dans le domaine stratégique de l'énergie». K. M.