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Examen des moyens de renforcement des relations commerciales algéro-américaines L'Algérie n'a pas tiré profit du système commercial américain de préférence
Les moyens de renforcement des relations commerciales entre l'Algérie et les Etats-Unis ont été au centre d'une rencontre entre le ministre de l'Habitat, de l'urbanisme et de la Ville, ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune, et le représentant adjoint au Commerce américain pour l'Europe et le Moyen-Orient, Daniel Mullaney. Lors de cette rencontre, M. Tebboune a précisé que les dernières mesures relatives à l'organisation de l'importation n'avaient aucun impact sur le niveau des relations commerciales entre les deux pays, ajoutant que ces mesures, notamment celles relatives aux licences d'importation, visaient à organiser le commerce extérieur, rationnaliser la facture des importations et protéger le produit national et les droits du consommateur. Le ministre a réitéré l'engagement de l'Algérie à mettre en œuvre les accords stratégiques conclus avec les Etats- Unis et ses partenaires européens. Il a salué à cette occasion l'action commune algéro-américaine concernant la création de projets d'investissements mutuellement bénéfiques dans le domaine de la production des marchandises importées actuellement. Pour sa part, M. Mullaney, a salué les mesures prises récemment par le ministère du Commerce, d'autant plus que ces mesures «n'ont pas d'impact sur les intérêts communs des deux pays». Les deux parties se sont félicitées du niveau des relations dans différents domaines, notamment en matière de volume d'échanges commerciaux. Il a été cependant relevé, lors d'une journée d'information sur le système américain généralisé de préférence (SGP) organisée par l'Agence nationale de promotion des exportations (Algex) en partenariat avec l'ambassade des Etats-Unis, que l'Algérie, pays bénéficiaire du SGP depuis 2005, n'exporte vers les Etats-Unis qu'un million de dollars en moyenne par an hors hydrocarbures, ce qui signifie que les opérateurs algériens ne sont pas nombreux à profiter de ce programme permettant aux pays en développement de bénéficier des exonérations des droits de douane et taxes à l'exportation vers le marché américain. Ce constat a été fait, hier par M. Erland Herfindahl, l'assistant adjoint au commerce des Etats-Unis pour le SGP auprès du Bureau du représentant américain au commerce (Ustr, l'équivalent du ministère du Commerce extérieur). Ce dernier a fait savoir que l'Algérie pourrait exporter en franchise plus de 3 500 produits vers les Etats-Unis. Cependant, les produits algériens qui ont été exportés dans le cadre de ce système se limitent aux dattes et à certains gaz rares, a indiqué M. Herfindahl qui est en visite à Alger avec une délégation de l'Ustr. A titre de comparaison, il a souligné, cité par l'APS, qu'en 2016, l'Algérie était classée 54e fournisseur des Etats-Unis dans le cadre du SGP alors que la Tunisie occupait le 13e rang avec des exportations d'une valeur de 114 millions de dollars. Pour sa part, le directeur général d'Algex, Chafik Chiti, a expliqué que les faibles exportations algériennes hors-hydrocarbures dans le cadre du SGP étaient dues au manque d'informations et de communication des opérateurs algériens. En 2016, les Etats-Unis ont importé pour 18,7 milliards de dollars de produits auprès des pays bénéficiaires du SGP, sachant que même les entreprises et les consommateurs américains tirent profit de ce programme du fait que l'exemption douanière se traduit par une réduction de 1 à 20% du coût du produit. La plupart des marchandises qui bénéficient du traitement hors taxes du SGP sont les produits manufacturés, les intrants, les bijoux, certains produits agricoles et de la pêche, les tapis et de nombreux types de produits chimiques et minéraux. Mais les produits textiles, les montres, les chaussures sont quelques produits qui ne sont pas éligibles à ce système. Pour bénéficier de ce traitement hors taxes, le produit doit faire partie de la liste des produits éligibles et l'importation doit se faire directement en provenance de l'Algérie vers les Etats-Unis. Il s'agit également d'avoir un taux d'intégration égal ou supérieur à 35% dans le cas où ces produits ont subi une transformation substantielle. Intervenant lors de cette rencontre, certains opérateurs nationaux ont relevé une contrainte liée à l'exclusion des produits agricoles frais de ce système. Les responsables américains ont indiqué que des experts étaient en train d'étudier la possibilité de permettre à cette catégorie de produits de bénéficier du SGP. Mis en place en 1970, le SGP est un programme conçu pour promouvoir la croissance économique dans les pays en développement en offrant un accès préférentiel en franchise au marché américain pour une large gamme de produits provenant de ces pays, au nombre de 119 actuellement. La validité de ce système, qui a été renouvelé 30 fois en 40 ans d'existence, expirera en décembre prochain et sa reconduction dépendra de l'aval du Président et du Parlement américains. «Il y a une forte volonté de renouveler ce programme, mais je ne peux pas vous donner de garantie car cela dépend de raisons purement budgétaires», a répondu M. Herfindahl à une question des journalistes. H. Y. Les grands laboratoires américains incités à développer leurs investissements en Algérie L'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique ont convenu, hier à Alger, d'inciter les grands laboratoires américains à développer leurs investissements en Algérie, et ce, à la faveur de l'audience accordée par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf au représentant des Etats-Unis pour le Commerce, chef de la délégation américaine participant à la 5e session du Conseil de l'Accord algéro-américain sur le commerce et l'investissement (Tifa), Daniel Lawrance Mullaney. Lors des discussions, auxquelles a assisté l'ambassadrice des Etats-Unis en Algérie, les deux parties ont convenu d' «œuvrer en commun dans le cadre d'une approche mutuellement profitable à l'effet d'inciter les grands laboratoires américains à développer leurs investissements en Algérie pour profiter de son statut de future plateforme régionale en matière de production pharmaceutique, y compris en matière de médicaments innovants issus de la biotechnologie», indique dans un communiqué, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Ces discussions, qui s'inscrivent dans le cadre du «renforcement» de leur coopération bilatérale dans ce domaine, ont permis de faire «un large tour d'horizon de l'état de la coopération bilatérale dans le domaine de la santé, et plus particulièrement en matière d'investissement pharmaceutique, qui a connu un regain de dynamisme à la faveur du partenariat stratégique qui lie les deux pays», souligne la même source. Les questions relatives à la promotion de l'investissement en Algérie des entreprises pharmaceutiques américaines ont été ainsi «l'occasion pour la partie algérienne de présenter le dispositif incitatif et de faire le point sur le cadre règlementaire national en matière de contrôle, d'enregistrement et d'accès au marché». Ce cadre règlementaire, est-il noté, «s'inspire des meilleurs standards internationaux et permet à l'Algérie d'être un champion régional en matière de conformité des médicaments mis sur le marché».