Ancien ministre et président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, depuis Béni Saf (Aïn Témouchent), a souligné la problématique de la démission citoyenne de la chose politique. «Il y a une démission collective, une perte de confiance entre le gouvernement et les citoyens. Cette situation de démission ne sert que les intérêts de ceux qui veulent que la situation persiste. Le citoyen est le seul perdant. Nous devons voter pour opérer le changement», dira-t-il. Il a, à son tour, après le RND, proposé l'application de la peine capitale contre les narcotrafiquants et les kidnappeurs d'enfants. La secrétaire générale du Parti de travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a, elle, poursuivi ses attaques contre le système et appelle au maintien des acquis sociaux. «Il faut affronter la culture du désespoir et la déprime politique qui bloquent les horizons aux citoyens. Le mécontentement social actuel ne va pas disparaître tant qu'une fausse minorité gouverne une majorité nationale. Il y a une véritable destruction sociale», a-t-elle déclaré à El Oued. Elle a plaidé pour la réouverture des entreprises publiques pour assurer de nouveaux postes d'emploi, pour un nouveau découpage administratif et pour l'amélioration de la performance scientifique de l'université algérienne. Même son de cloche chez le président du MSP, Abderezzak Mokri. «Le désespoir et la déception auxquels appellent certaines parties ne sont pas utiles pour les Algériens. La participation aux législatives permettra de sortir de la crise dont on ressent l'accentuation. Nous ne voulons régler des comptes avec personne, nous ne voulons bousculer personne et nous n'avons aucune vengeance à prendre», a-t-il déclaré lors d'un meeting à Jijel. Selon lui, le programme élaboré par son parti est meilleur que celui du gouvernement. «La préservation de la stabilité, de la sécurité et de l'unité du pays exige l'attachement à la proclamation du 1er Novembre 1954, à la référence religieuse nationale et à la politique de réconciliation nationale qui a sauvé le pays et sa population», a déclaré, pour sa part, Ahmed Ouyahia, SG du RND, à Sétif. Tout en se disant favorable à la facilitation des procédures d'accès au logement rural, à l'élargissement des prérogatives des élus locaux et à l'octroi des projets de développement aux sociétés nationales en priorité, il a souligné qu'«il est préférable d'adopter une politique d'austérité que de s'endetter auprès d'institutions financières internationales». Djamel Ould Abbès, SG du FLN, était, quant à lui à Aïn Témouchent. «Ni le régionalisme ni la langue ne peuvent séparer les Algériens. Nous sommes tous des Algériens. Si nous remportons les législatives, nous assurerons la stabilité et la sécurité du pays. Et, en signe de reconnaissance aux actions du président de la République, également président du FLN, nous devons voter massivement le 4 mai prochain pour les listes de notre parti», a-t-il préconisé. Le premier secrétaire du FFS, Abdelmalek Bouchafa est revenu, à Khenchela, sur la «crise politique» qui secoue le pays. «Le FFS a boycotté par le passé plusieurs élections et a participé à d'autres quand l'Algérie en avait besoin et ce, pour sauver le pays du danger et non pas pour sauver le système. La démocratie constitue un rempart pour protéger le pays contre les menaces intérieures et extérieures. La crise en Algérie est avant tout politique et morale avant d'être économique et sociale», a-t-il déclaré. A Ouenza, dans la wilaya de Tébessa, le président de TAJ, Amar Ghoul, a plaidé pour l'éradication de la contrebande. «Nous sommes favorables à la création de zones de libre-échange à travers les wilayas frontalières pour éradiquer la contrebande et générer des emplois pour les jeunes», a déclaré M. Ghoul, qui, en outre, a proposé l'octroi d'une aide sociale directe aux personnes à faible revenu et un programme de soutien au logement et à la scolarisation. Le président d'El Fadjr El Jadid, Tahar Benbaïbèche a, depuis Sétif, estimé que «les prochaines élections sont différentes de toutes les précédentes en raison de la conjoncture actuelle du pays qui exige la mobilisation de tous et une vigilance extrême. Si ces élections se déroulent dans le calme et la sérénité, nous aurons garanti l'avenir de l'Algérie». A Alger, Moussa Touati, président du FNA dira que «nous devons reconstruire l'économie nationale avec une vision nationale loin de toute recommandation étrangère. Il faut s'appuyer sur les ressources humaines nationales, contrôler le secteur privé et consolider le secteur public. Il faut éviter que des constructions se fassent sur les terres agricoles fertiles». Il a appelé à libérer l'école et la culture algériennes de «la domination de la culture française». «La situation des libertés démocratiques, de la liberté syndicale et de la liberté d'expression était meilleure les années précédentes. Aujourd'hui, on remet en cause le droit d'accès des partis aux médias lourds, en dépit de la pluralité des chaînes de télévision privées», a regretté, pour sa part, Fillali Ghouini, président d'El Islah, lors d'un meeting électoral à Tébessa. Pour Mohamed Douibi, représentant de l'Union Ennahda-El Adala-El Bina, qui s'exprimait à Tipasa, «il ne faut pas impliquer l'armée, l'appareil judiciaire et les médias dans la politique. L'institution militaire assume pleinement ses missions constitutionnelles traditionnelles. Nous rejetons les allégations de certaines parties qui tentent d'impliquer l'institution militaire dans les affaires politiques à travers des campagnes mensongères visant à tromper l'opinion publique en lui faisant croire que c'est l'armée qui dirige les affaires du pays». A. B.