Le 8e Festival international de danse contemporaine, placé sous le thème d'«Identités» réunira à Alger du 29 avril au 2 mai, outre l'Algérie représentée par six troupes, dix autres pays dont l'Ethiopie en invité d`honneur. La 8e édition de ce festival à «caractère non-compétitif», se déroulera à l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh ainsi qu'au Palais de la culture Moufdi-Zakaria, où quelques uns des spectacles au programme seront donnés. Soumis aux restrictions budgétaires, à l'instar d'autres festivals, le 8e Festival international de danse contemporaine a été «préparé avec le reliquat de la 7e édition et le soutien de quelques sponsors», a indiqué sa commissaire, Fatma Zohra Namous à l'APS. L'Ethiopie, invité d'honneur de cette 8e édition, sera présente avec l'ensemble, «Destino Dance Compagnie», unique troupe de danse contemporaine du pays, qui présentera le spectacle «Land and Origin» en ouverture du festival, également animée par les Compagnies, «Arabesque» d'Algérie, «La Intrusa» d'Espagne et «Viadanse» de France. Les troupes de danse venues de Chine, Egypte, Espagne, USA, France, Italie, Allemagne, Russie et Mexique présenteront des programmes inscrits dans «le seul registre de danse contemporaine», précisent les organisateurs. Côté algérien, le Ballet de l'Opéra d'Alger, les Compagnies «Arabesques» et «Nouara Idami», ainsi que les Coopératives culturelles de Batna et Mostaganem présenteront les spectacles, «Chahlet Laâyani», «Enracinement», «Au-delà de la guerre» et «Personnalité», respectivement. Le programme inclut, par ailleurs, des masters class en trois volets, destinés aux danseurs de l'Opéra d'Alger, aux étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audio-visuel (Ismas) ainsi qu'aux danseurs de «Chems», une association qui s'occupe de personnes en situation de handicap et qui a adopté le concept de l'art-thérapie comme moyen de réinsertion sociale. Pour rappel, le Festival de danse contemporaine avait réussi à fidéliser au fil des années un public de plus en plus exigeant, et à impulser une véritable dynamique auprès des troupes et associations de danse contemporaine algérienne dont le festival est hélas souvent le seul espace où il peuvent s'exprimer. A l'instar d'autres disciplines marginalisées, le festival a démontré qu'il existe des talents et des potentiels chez les jeunes algériens qui ont évolué au fil des années en affinant leurs techniques grâce au Master classe et aux échanges avec les troupes étrangères participantes au festival international de danse contemporaine. Hélas en Algérie, il n'existe pas de véritables écoles de danse hormis dans le secteur privé et qui ne sont pas accessibles à une majorité de la jeunesse faute de moyens, il serait temps que les autorités compétentes se penchent sur le sujet d'une formation pérenne accessible à tous d'autant plus que les talents existent et ne demandent qu'à s'exprimer et se former. R. C.