L'Algérie et l'Irak sont favorables à la prolongation de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays Opep et non Opep lors de la prochaine conférence ministérielle de cette organisation pétrolière, prévue le 25 mai à Vienne. C'est ce qui ressort de la rencontre du ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa avec son homologue irakien, Jabbar al-Aluaibi, qui ont également soutenu le maintien et le renforcement du cadre de coopération entre les pays Opep et non Opep en 2018, selon l'APS qui cite le ministère de l'Energie. Cette rencontre s'est tenue, hier à Baghdad, en prévision de la prochaine réunion de l'Opep durant laquelle les pays membres devraient décider de la prolongation de six mois ou du gel de la durée de la baisse de la production de pétrole. Les deux ministres ont aussi rappelé le respect des engagements de l'Algérie et de l'Irak à réduire leur niveau de production en application de l'accord Opep-non Opep. Dans le cadre de l'accord de réduction de la production adopté en novembre 2016 par l'Opep à Vienne, l'Algérie, rappelons-le, a baissé sa production de 50 000 barils/jour tandis que l'Irak a réduit la sienne de 210.000 bj, et ce, depuis janvier 2017. Face à la chute spectaculaire des prix du brut depuis mi-2014, l'Opep et des pays producteurs hors Opep avaient convenu, en décembre 2016 dans la capitale autrichienne, d'un accord pour agir ensemble en réduisant leur production d'un volume total avoisinant 1,8 mbj à partir de janvier 2017 à raison de 1,2 mbj par l'Opep et 600 000 bj par onze pays hors-Opep (Azerbaïdjan, Brunei, Bahreïn, Guinée équatoriale, Kazakhstan, Malaisie, Mexique, Oman, Russie, Soudan et Sud Soudan). Plusieurs pays membres de l'Opep, à l'instar de l'Arabie saoudite, du Koweït et du Venezuela, se sont déclarés favorables à une extension de cet accord. La Russie a évoqué de son côté la prolongation de l'accord entre les pays Opep-non Opep, en appelant à poursuivre leurs efforts communs afin de stabiliser le marché et soutenir les prix du pétrole qui ont connu ces derniers mois une remontée et évoluent au-dessus de 50 dollars le baril. Toutefois, les cours pétroliers se sont effondrés jeudi dernier au plus bas de l'année, en fin d'échanges européens. Plus généralement, le pétrole essaie de se stabiliser depuis le début de la semaine après la forte chute, jeudi dernier. En effet, hier, les cours du pétrole remontaient significativement, hier, en fin d'échanges européens, les réserves américaines ayant connu leur plus forte baisse de l'année, ce qui rassure pour l'instant les investisseurs sur l'état du marché. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 50,32 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,59 dollar par rapport à la clôture de mardi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) le baril de Light sweet crude (WTI), pour le contrat de juin, gagnait 1,61 dollar à 47,49 dollars. «Les prix ont grimpé car la forte baisse des réserves publiée par l'API (fédération privée de l'American Petroleum Institute) a été confirmée par les données officielles», qui font état d'une cinquième semaine consécutive de baisse des réserves de brut, a noté un analyste. Les données publiées par l'EIA (Energy Information Administration, agence du département américain de l'Energie ou DoE) ont fait état d'une baisse marquée des réserves de brut des Etats-Unis. Pour la semaine achevée le 5 avril, les réserves de brut ont reculé de 5,2 millions de barils, celles d'essence de 200 000 barils et celles de produits distillés de 1,6 million de barils. «C'est la plus forte baisse des réserves de brut depuis le début de l'année. Malgré les craintes des marchés, qui pensent que l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne parviendra pas à écluser les réserves mondiales en baissant sa production, il est clair qu'à de rares exceptions, les réserves sont en baisse depuis leur plus haut atteint début février», a estimé un analyste. B. A./Agences