La première assemblée générale du Mécanisme de l'Union africaine de coopération policière (Afripol) s'est clôturée hier, après deux jours de travaux, et une nuit bien entamée, les participants ayant prolongé leur réunion jusqu'à 1h pour finaliser la constitution de cet outil hautement stratégique dans la lutte contre le terrorisme et toutes les formes de criminalité, et, par-delà, le développement du continent et l'intégration continentale. Afripol a donc pris son envol, avec l'Algérie comme booster et timonier à la fois, qui assurera sa présidence durant deux années, après avoir activement et matériellement contribué à sa création. La première assemblée générale du Mécanisme de l'Union africaine de coopération policière (Afripol) s'est clôturée hier, après deux jours de travaux, et une nuit bien entamée, les participants ayant prolongé leur réunion jusqu'à 1h pour finaliser la constitution de cet outil hautement stratégique dans la lutte contre le terrorisme et toutes les formes de criminalité, et, par-delà, le développement du continent et l'intégration continentale. Afripol a donc pris son envol, avec l'Algérie comme booster et timonier à la fois, qui assurera sa présidence durant deux années, après avoir activement et matériellement contribué à sa création. Considérant l'importance de l'événement, tous les responsables, officiers, officiers supérieurs et contrôleurs de la Direction générale de la Sûreté nationale étaient à pied d'œuvre, hier matin à l'hôtel Aurassi, Alger, en prévision de la conférence de presse devant clôturer le sommet. Après une longue attente, se présentent devant les journalistes le directeur de la coopération internationale à la Dgsn, le commissaire Abbad Benyamina, accompagné de sa collègue responsable de la direction de la communication ainsi que du général de brigade, commissaire de police, commandant en chef en second, chargé des opérations de la logistique des forces de police gabonaise, Mapango Moussaji Marcel Yves. En prélude, M. Benyamina reviendra sur les objectifs d'Afripol, indiquant que ce mécanisme a élaboré un plan de travail avec des visées clairement définies qui convergent vers la même finalité : la lutte contre le terrorisme et le crime organisé sous toutes ses formes. Pour ce faire, les polices africaines travailleront en étroite collaboration, avec une harmonisation des méthodes, l'échange d'informations et d'expertises, l'adoption d'une vision commune, qui concrétiseront l'homogénéisation de leurs actions. «Pour assurer la sécurisation des pays de l'intérieur, il faut combattre la criminalité en dehors des frontières», expliquera-t-il, illustrant ainsi le caractère transfrontalier du terrorisme et du crime organisé qui, s'est, lui, internationalisé, imposant ainsi la nécessité d'une évolution et adaptation des méthodes de lutte, qu'Afripol œuvrera à concrétiser, tant à l'échelle continentale qu'internationale grâce à la collaboration avec d'autres organisations policières telles Interpol et Europol. Et le travail a déjà commencé. «Il y a une réflexion pour la création prochainement d'un mandat d'arrêt africain pour faciliter l'arrestation et la remise des criminels en Afrique», dira M. Benyamina. De plus, des experts de la Dgsn, sur orientation du Dgsn, Abdelghani Hamel, se sont chargé de créer un système de communication, Africom, avec une base de données, à laquelle peuvent accéder et consulter toutes les polices africaines. Se félicitant de la célérité ayant caractérisé l'installation d'Afripol qui s'est faite en un temps record pour une organisation continentale, avec un siège et un bureau exécutif, M. Mapango Moussaji dira que les membres de cette instance, portés par cette dynamique, sont résolus à maintenir le rythme et le cap. «Nous allons poursuivre sur cette lancée pour la mise en place des bureaux de liaisons», déclarera-t-il. Concernant le financement d'Afripol, le représentant du Gabon dira qu'il y aura une mobilisation de toutes les potentialités disponibles, «car c'est la volonté de nos chefs d'Etat» de doter leurs pays d'un outil qui leur permettra d'assurer la sécurité, en plus de les rapprocher, contribuant ainsi à l'intégration africaine nécessaire pour un développement inclusif et durable que l'insécurité ne peut qu'hypothéquer. «Les enjeux sécuritaires sont les plus importants du fait qu'ils mettent à mal notre sécurité intérieure, notamment la drogue et la cybercriminalité, d'où la nécessité de s'en prémunir», affirme M. Mapango Moussaji. M. Hamel dira dans une allocution que les travaux du sommet «ont été sanctionnés par des décisions importantes qui constitueront une feuille de route pour les responsables africains» et s'est engagé, en tant que directeur d'Afripol, à «consentir tous les efforts possibles pour la pleine et entière mise en œuvre de ces décisions, et ce en étroite collaboration avec les responsables de la police africaine et de l'Union africaine (UA)». «Nous œuvrerons, avec la coopération de tous, à faire de cette organisation sécuritaire un mécanisme opérationnel efficace de soutien technique à tous les organes de police africaine qui garantit un échange flexible et efficace des informations entre ces derniers, ainsi qu'un centre de savoir et de rayonnement, notamment en matière d'études, de recherches, de planification et de formation dans tous les domaines de la police et ses champs d'action», a-t-il soutenu. S'agissant des nombreux défis qui diffèrent d'une région à une autre, le Dgsn dira qu'une fois les points forts et les éventuelles lacunes définis, on procédera à «la mise en place d'un système adéquat pour développer et promouvoir, efficacement, les capacités humaines des organes de police africaine et consolider la coopération et la coordination entre ces organes». «Ces activités seront inscrites au programme d'action du mécanisme pour les trois prochaines années, étant considérées actuellement comme prioritaires, en vue de faire face aux défis sécuritaires et menaces, au mieux des intérêts de nos pays et peuples», indiquera-t-il. H. G. Les responsables africains de police saluent le rôle pionnier de Bouteflika A la clôture des travaux de la première Assemblée générale d'Afripol, hier à Alger, les chefs de police africains ont adressé un message de remerciements et de gratitude au président Bouteflika, lu en leur nom par le Directeur général de la Sûreté nationale mauritanienne, Mohamed Ijat, dans lequel ils ont salué «le rôle pionnier du président de la République dans son soutien aux causes africaines, l'ancrage des valeurs de solidarité entre pays africains, le renforcement de la coopération entre ces pays dans différents domaines dont celui de la sécurité, outre et la promotion de toutes les initiatives et démarches visant à promouvoir cette coopération». Ils ont également salué «les efforts constants du président de la République et ses actions louables en faveur du rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Afrique ainsi que ses efforts pour le règlement des crises et différends qui divisent certains pays, par des voies pacifiques et le dialogue tout en respectant la souveraineté de chaque Etat sans s'immiscer dans ses affaires internes».